Les organisateurs des Oscars se sont dit optimistes mardi sur la tenue de leur cérémonie comme prévu fin février, malgré l'annulation la veille des Golden Globes sous la pression des scénaristes en grève.

Le directeur exécutif de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, Bruce Davis, a affirmé à l'AFP que son organisation espérait toujours conclure un accord avec le syndicat des scénaristes de cinéma et de télévision (Writers Guild of America, WGA) pour que la prestigieuse cérémonie puisse avoir lieu.

«À l'heure actuelle, nous nous préparons normalement» à la soirée du 24 février, a-t-il déclaré.

Le conflit social entre la WGA et le syndicat des producteurs (AMPTP), entamé le 5 novembre, a fait lundi sa victime la plus emblématique jusqu'ici avec l'annonce de l'annulation de la cérémonie des Golden Globes, récompenses hollywoodiennes les plus prestigieuses après les Oscars.

L'Association de la presse étrangère de Hollywood (HFPA), organisatrice de cette cérémonie censée ouvrir officiellement la saison des récompenses dans la capitale du cinéma, a opté pour une simple conférence de presse afin d'annoncer les vainqueurs de trophées, dimanche soir dans un hôtel de Beverly Hills.

Cette décision a été prise après que la WGA eut annoncé qu'elle installerait des piquets de grève à l'entrée de la cérémonie. Le puissant syndicat des acteurs (SAG) avait fait savoir que ses membres ne franchiraient pas ces piquets.

Concernant les Oscars, la WGA a déjà dit que ses membres ne seraient pas autorisés à écrire pour la cérémonie, mais n'a pas encore annoncé si des piquets de grève seraient là aussi mis en place.

M. Davis a affirmé que l'absence de scénaristes ne poserait pas un gros problème aux Oscars, mais que des piquets de grève transformeraient la cérémonie en casse-tête.

«Nous pourrions survivre au fait de ne pas avoir de scénaristes s'ils n'installent pas de piquets de grève. Mais un piquet de grève serait un problème d'une tout autre ampleur», a-t-il reconnu.

M. Davis a comparé la situation de 2008 à celle de 2003, lorsque les organisateurs avaient dû attendre quelques jours avant la cérémonie pour en fixer les modalités en raison du déclenchement de l'invasion américano-britannique de l'Irak.

«L'année de la guerre en 2003, nous nous posions la question de savoir s'il fallait que le spectacle ait lieu, ou s'il allait être horrible», a rappelé M. Davis: «et nous avions décidé de prendre notre décision quatre jours avant le dimanche de la cérémonie».