Après le triomphe des Invasions barbares, la belle aventure au grand écran de Stéphane Rousseau se poursuit de plus belle. À compter du 30 janvier, l’humoriste québécois tiendra le haut du générique, sur plus de 5000 écrans à travers la France et l’Europe, dans le troisième volet des aventures d’Astérix et Obélix, cette fois aux Jeux olympiques.

Son dimanche à Paris, Stéphane Rousseau, alias Alafolix, l’a consacré à enfiler les entrevues pour la presse québécoise et européenne, et au traditionnel tapis rouge de la première du film français le plus attendu de l’année, dans un cinéma des Champs-Élysées.

Rousseau était bien escorté pour l’occasion, avec les Alain Delon, Benoît Poelvoorde, José Garcia, Clovis Cornillac, Franck Dubosc, la mannequin Vanessa Hessler, sans oublier le colossal champion de kick-boxing Jérôme Le Banner et le champion de Formule 1, l’Allemand Michael Schumacher, qui tient un petit rôle dans le film. Seul absent, mais de taille : Gérard Depardieu, en visite privée à Cuba.

Jamais Stéphane Rousseau aurait osé imaginer rêve aussi fou, lui qui dévorait les bandes dessinées de Goscinny et Uderzo lorsqu’il était gamin. Coïncidence, l’album choisi pour ce nouveau film, Astérix et Obélix aux Jeux olympiques, revêt une signification particulière pour lui.

«J’avais l’édition spéciale 3D, dont les pages s’ouvraient avec des bonhommes en relief. On pouvait tirer sur une languette pour les faire bouger. J’ai fini par les faire péter à force de tirer dessus...» raconte-t-il avec son sourire coutumier.

Avec Delon et Depardieu

C’est par un concours de circonstances que Rousseau a appris qu’il avait été choisi pour le rôle d’Alafolix, dont l’amour fou pour une princesse grecque (Vanessa Hessler) l’amènera à participer aux Jeux olympiques contre le machiavélique Brutus (Poelvoorde).

«J’étais dans une soirée au restaurant de Johnny Halliday et un attaché de presse est venu me féliciter pour avoir décroché le rôle du héros romantique dans le prochain Astérix. Je n’en savais rien. Le lendemain, Thomas Langmann (le coréalisateur avec Frédéric Forestier) me téléphonait pour me l’offrir. Il avait vu un court métrage que j’avais fait avec Franck Duboscq et une photo, sur une colonne Morris, de mon spectacle au Bataclan. Il trouvait que j’avais la gueule de l’emploi.»

Du coup, non seulement Rousseau se retrouvait-il à jouer un personnage de la bande dessinée culte de son enfance (avec Lucky Luke et Tintin), mais de surcroît, en compagnie de deux monstres sacrés du cinéma français, Gérard Depardieu et Alain Delon.

«C’était un moment d’autant plus excitant que ma mère est une grande admiratrice de Delon, et mon père de Depardieu. Au premier jour de tournage, Alain Delon était là, à raconter ses souvenirs de plateau, et je me disais : «Si seulement ils (ses parents) pouvaient voir ça...»

«Ces deux acteurs sont tellement grands et impressionnants. J’ai beaucoup appris d’eux, surtout de Depardieu, qui joue d’une façon si ludique, sans jamais être pris au dépourvu. Il a le sens de la caméra, il la sent.»

Avec son nom sur plus de 5000 écrans, et une bonne centaine au Québec à compter du 11 juillet, Stéphane Rousseau ne fait rien pour se faire oublier du monde du cinéma. Le train semble bien en marche pour lui. Il sera en mars la vedette de la comédie musicale Modern Love, avec Alexandra Lamy et Clotilde Courau et, plus tard, d’un thriller, lui aussi français, qui l’amènera à jouer pour la première fois un rôle «noir». Il refuse d’en dire davantage, puisque rien n’est encore signé.