Alors que sort aujourd'hui la biographie non autorisée de Tom Cruise, dans laquelle Andrew Norton évoque entre autres la relation de l'acteur avec l'Église de scientologie et la conception de sa fille Suri, La Presse a rencontré Katie Holmes, qui partage la vie de «la plus grande star de cinéma de tous les temps». Ce sont ses mots.

«J'ai épousé la plus grande star de cinéma de tous les temps», affirme Katie Holmes sans ironie.

Rencontrée le week-end dernier dans un hôtel de Santa Monica où elle faisait la promotion de son nouveau film, Mad Money, son premier depuis la naissance de Suri, il y a 20 mois, la femme de Tom Cruise affichait toute la confiance qu'elle a en son mari. Lequel, avec leur fille, a été très présent sur le plateau de tournage du long métrage de Callie Khouri, à Shreveport, en Louisiane.

Résultat: un nombre certain de paparazzis s'est soudain retrouvé en ces lieux. «Nous faisons l'objet de beaucoup d'attention», reconnaît la jeune femme. Son ton est celui de la constatation. Pour elle, la situation semble inévitable: «la plus grande star de cinéma de tous les temps» et ses proches ne peuvent qu'attirer les regards.

Diane Keaton, l'une des covedettes de Katie Holmes dans Mad Money (avec Queen Latifah), jumelée avec «Mme Cruise» pour les rondes d'entrevues afin, visiblement, de détourner le tir des journalistes qui auraient voulu aller dans le trop personnel ou le «scientologique» affiche d'ailleurs son admiration quant à la manière calme dont le couple gère les effets collatéraux de sa célébrité. Elle qui n'a été que (!) la partenaire de vie de Warren Beatty et de Woody Allen affirme n'avoir jamais été, en ce temps-là, traquée par les photographes. «C'était une autre époque, un autre monde», fait celle qui s'amuse encore du comportement agressif des paparazzis... entre eux: «Ils sont comme des matous, et ils gardent leur territoire avec passion.»

Elle s'en amuse même si, pendant le tournage de Mad Money, elle s'est retrouvée être leur cible: après avoir jeté, par distraction, une fourchette dans une poubelle, elle a récupéré l'ustensile. «Et, je ne sais pas pourquoi, j'ai fait cette chose vraiment étrange: j'ai... léché la fourchette. Deux jours plus tard à la télévision, je vois cette femme qui ressemble à une sans-abri fouiller dans les poubelles. C'était moi!»

Les anecdotes du genre pleuvent sur les acteurs du film de Callie Khouri, comédie sympathique dont le tournage n'aurait pas fait l'objet d'autant d'attention sans la présence du couple Cruise-Holmes.

Du haut de son 1,89 m, Roger Cross (l'agent Manning de 24), qui interprète le petit ami de Queen Latifah, se souvient de ce paparazzi que deux agents de sécurité «à côté desquels j'avais l'air petit» ont forcé à descendre d'un arbre.

Le scénariste Glenn Gers, lui, se rappelle de l'appel catastrophé de sa femme: «Elle avait vu quelque part que Tom Cruise réécrivait mon scénario!» «À travers cette expérience, nous avons réalisé à quel point ce qui filtrait dans les médias était une distorsion de la réalité», fait Callie Khouri. «Et ce qui était fascinant, c'était de voir combien Tom et Katie prenaient ça calmement. Si calmement qu'ils nous calmaient tous», ajoute Glenn Gers.

On verra si ce calme est celui qui précède la tempête: c'est aujourd'hui qu'est lancée la biographie non autorisée de l'acteur où Andrew Morton affirme que la petite Suri a été conçue avec le sperme congelé de feu L. Ron Hubbard, fondateur de l'Église de scientologie. Il n'a bien sûr (!) pas été question de cela lors des rencontres de presse... civilisées de la semaine dernière.

Katie Holmes a simplement mentionné que Tom et elle souhaitaient «avoir d'autres enfants» et combien la maternité l'a «éveillé à beaucoup de choses»: «C'est d'abord et avant tout une motivation, mais ça n'a pas changé la vision que j'ai de ma carrière: je suis toujours aussi motivée à travailler, et à faire du bon travail.»

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Mad Money prend l'affiche vendredi, en version originale et en version française (Folles du cash). Les frais de voyage de ce reportage ont été payés par Alliance Vivafilm.