Premier temps fort cinéma de l'année, les Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) présenteront, en ouverture, le 14 février, le premier long métrage d'Yves Christian Fournier, scénarisé par Guillaume Vigneault, Tout est parfait, qui traite d'un pacte de suicide entre adolescents.

En clôture, le 24 février, on pourra découvrir le documentaire de Pascale Ferland, Adagio pour un gars de bicycle, consacré à René Bail, un cinéaste assez méconnu qui a eu une carrière mouvementée.

Les organisateurs de l'événement, qui en sera à sa 26e présentation cette année, ont dévoilé hier l'ensemble de leur programmation.

Pour la deuxième année, de grands noms du cinéma donneront aussi leur leçon de cinéma. Invité pour une classe de maître cette année, le réalisateur français Jacques Doillon (Ponette) entretiendra cinéastes et cinéphiles sur la direction d'acteurs. La classe de maître fera écho au documentaire Jouer Ponette de Jeanne Crépeau, présenté lui aussi aux Rendez-vous.

Des ateliers

Les réalisateurs Denys Arcand et Yves Simoneau (son téléfilm, Bury My Heart at Wounded Knee, sera projeté) animeront pour leur part des débats sur le scénario et la réalisation.

«Les Rendez-vous, c'est là où tout le monde se rejoint. Souvent, les festivals sont le reflet de la volonté d'une personne. Pour les Rendez-vous, la volonté vient du milieu», se félicite le producteur et président du Conseil d'administration des RVCQ, Pierre Even.

Tout comme Guillaume Vigneault, Yves-Christian Fournier se réjouit de la présence de Tout est parfait dans un festival. «Je l'appréhende de manière amicale: je suis content d'être là.»

Enjoué également, Paul Ahmarani, porte-parole de l'événement, vante le côté festif et cinéphile des Rendez-Vous: «Je trouve cela émouvant de voir se rassembler autant de variété dans un même lieu.»

Une avalanche de films

Parmi les 299 films proposés, on retrouve tant les incontournables succès de l'année 2007 (Nitro, Bluff, Les 3 p'tits cochons) que les nouveautés (Tout est parfait) ou les indépendants purs et durs (Nos vies privées, de Denis Côté, mais aussi Le cèdre penché, de Rafaël Ouellet ou le très troublant La coupure, de Jean Châteauvert).

En documentaire, la programmation alterne entre films déjà présentés (Junior, d'Isabelle Lavigne et Stéphane Thibeault, Durs à cuire, de Guillaume Sylvestre, Up the Yangtze, de Yung Chang, Des nouvelles du nord de Benoît Pilon, 50 tonnes d'épinettes de Bruno Boulianne) et inédits (Hommes à louer de Rodrigue Jean).

Enfin, les Rendez-vous ont souhaité s'adresser aux cinéphiles anglophones avec «A taste of Rendez-Vous»: Toi, Continental, un film sans fusil, Le ring, le classique de Francis Mankiewicz, Les bons débarras, et The Point seront présentés au cinéma du Parc pendant la durée des Rendez-vous.

«On voulait une plus grande présence dans la ville, aller vers les anglophones, être plus représentatifs de la métropole», explique Ségolène Roederer, directrice générale des Rendez-vous. Nouveauté également, un programme «tolérance» diffusera au Centre Segal des documentaires sur ce thème.

À surveiller enfin, le volet nocturne de l'événement (et tout particulièrement une soirée de performances avec Volatile Works, Karl Lemieux et Pierre Hébert).

Les 26es Rendez-vous du cinéma québécois, à Montréal du 14 au 24 février prochain. Programmation et renseignements: www.rvcq.com