Le comédien Jon Stewart, qui va présenter les 80es Oscars dimanche à Hollywood, est un populaire animateur de télévision dont l'humour féroce est souvent dirigé contre le gouvernement de George W. Bush.

Stewart, 45 ans, qui revient à Hollywood après avoir assuré la présentation de la cérémonie en 2006, anime depuis 1999 The Daily Show, un faux journal télévisé diffusé quatre soirs par semaine sur la chaîne câblée Comedy Central.

Lors de son émission, Jon Stewart ne se prive jamais d'égratigner la classe politique américaine et particulièrement le président George W. Bush et son administration. The Daily Show se flatte de diffuser "les fausses nouvelles auxquelles on peut faire le plus confiance, parodiant le slogan de CNN.

Stewart a animé en 2001 et 2002 la cérémonie des Grammy Awards et a tenu plusieurs rôles au cinéma dans des films mineurs, tout en apparaissant ponctuellement dans des séries télévisées.

Né Jonathan Stuart Leibowitz à New York en 1962, il interpelle lors des Oscars 2006 Steven Spielberg, qui est alors nommé pour Munich, l'histoire de la traque par le Mossad des preneurs d'otage des Jeux olympiques de 1972.

«La liste de Schindler, Munich... je pense que je parle au nom de tous les juifs pour vous dire que j'ai hâte de savoir ce qui nous arrive après», lance-t-il.

Stewart fait ses premières armes sur scène à New York, avant d'être recruté au début des années 1990 par Comedy Central, filiale de Paramount au même titre que la chaîne MTV qui l'embauche pour animer sa propre émission en 1994.

Depuis 1999, il a remporté dix Emmy Awards, les récompenses du petit écran américain, pour The Daily Show. Mais l'émission a dépassé le stade de la parodie, recueillant même deux prix Peabody de journalisme pour les couvertures des élections présidentielles américaines de 2000 et 2004.

Le président George W. Bush et son vice-président Dick Cheney, désormais dans leur dernière année au pouvoir, sont très souvent la cible des quolibets de l'émission.

Après les ouragans Katrina et Rita qui avaient dévasté les côtes du golfe du Mexique en 2005, Stewart avait dit: «Au total, 16 raffineries texanes restent fermées à cause des ouragans. Selon des experts, c'est ce qui est arrivé de pire à l'industrie pétrolière depuis que George W. Bush y a travaillé».