Dix-neuf sélections, aucune victoire: l'ingénieur du son Kevin O'Connell, recordman des défaites aux Oscars, garde néanmoins le moral et espère que sa vingtième nomination cette année sera enfin la bonne.

Depuis que la cérémonie a été créée en 1929, personne d'autre n'a été nommé autant de fois en vain que M. O'Connell, qui n'a que 51 ans. Il concourt cette année pour le mixage sonore de Transformers, gros succès du box-office nord-américain de l'été 2007.

«Si je gagne cette année, j'ai l'intention de dire ce qui me passe par la tête», explique à l'AFP M. O'Connell, nommé pour la première fois en 1984 pour Tendres passions et qui préparait auparavant soigneusement ses discours.

Mais le quinquagénaire affirme n'éprouver aucune amertume et tirer déjà une grande fierté de sa nomination. «Beaucoup de gens parlent de moi comme le plus gros perdant mais je ne l'ai jamais considéré ainsi», dit-il.

«Voir votre travail reconnu par vos collègues comme l'un des cinq meilleurs du secteur est déjà très gratifiant», dit-il, affirmant être sur un nuage entre chaque nomination et chaque cérémonie.

M. O'Connell est entré dans le monde du cinéma après avoir entamé une carrière de pompier, métier que sa mère trouvait trop dangereux. Elle l'a incité à choisir une profession plus calme.

Si l'ingénieur du son se retrouve régulièrement sous les feux des médias pour son triste record, il souligne que son travail est toujours une affaire d'équipe. Avec lui pour Transformers sont sélectionné ses collègues Greg Russell, 12 nominations au compteur, et Peter Devlin, deux.

«Il ne s'agit pas seulement de ces trois gars. Il y a une armée de gens qui travaillent au mixage», dit-il.