Du 1er au 9 mars, les enfants sont libérés d'école... et libres de se presser dans les salles obscures du Cinéma Beaubien pour le 11e Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM). Cette année encore, ce ne sont pas les films qui manqueront au FIFEM, puisque 52 films de 21 pays y sont présentés. Youpi!

Stéphane Lapointe, président du jury, découvrait le programme du 11e FIFEM quand nous lui avons parlé cette semaine. Le réalisateur de La vie secrète des gens heureux n'en a pas moins de goût pour l'événement, dont les charmes lui ont souvent été vantés par Valérie Blais, la narratrice des films du FIFEM.

«Elle me parlait toujours de ce festival, et des films qui sont pleins d'imagination. Ça m'a donné la piqûre pour parler de cet événement-là, dit Stéphane Lapointe. Ce qui est intéressant, c'est que je vais devoir m'occuper d'un jury d'adultes et d'un jury d'enfants: ça va être intéressant de comparer leur point de vue au nôtre.»

En effet, le FIFEM s'adresse certes aux plus jeunes spectateurs mais n'en demeure pas moins un festival compétitif. Des réalisateurs d'Europe et du Moyen-Orient (Eric Civanyan, G-nther Kinstler, Fereshteh Taerpour et Cristiano Bortone) et cinq jeunes spectateurs détermineront lequel des 12 films en compétition officielle remportera le prix du jury.

Les enfants n'ont certes pas toujours les mêmes affinités que les adultes, mais ils savent reconnaître les bonnes choses, croit le réalisateur. «On s'intéresse aux films différemment. Par contre, il ne faut pas prendre les enfants pour des tatas. Moi, je suis bon public pour les films. Ratatouille, pour moi, c'est un chef-d'oeuvre. On peut voir que c'est bien fait», dit-il.

Durant le FIFEM, les enfants peuvent découvrir des films, des sensibilités, en provenance d'univers différents, comme Le cheval de Saint-Nicolas, de la réalisatrice néerlandaise Mischa Kamp, présenté dans les choix de Télé-Québec, ou, hors concours, le film d'animation Franz et le chef d'orchestre des réalisateurs suédois Uzi et Lotta Geffenblad.

«Je pense que d'amener les jeunes là, de leur faire découvrir du cinéma international, ça va les allumer. C'est tellement facile de se laisser convaincre par le gros marketing américain», juge Stéphane Lapointe. «Les pays scandinaves font vraiment des films intéressants. Là-bas, le quart de leur budget va pour des films pour enfants.»

C'est sans doute le grand intérêt du FIFEM, amener le jeune public à découvrir la variété du cinéma mondial, à travers sa section compétitive, mais aussi son programme spécial (3 fillettes, 3 destins, 3 continents différents) et sa sélection de courts métrages. Et les sous-titres? Pas de problème: des narrateurs (Valérie Blais et Martin Dion) disent l'histoire si celle-ci n'est pas doublée.

Tous les renseignements sur le FIFEM: www.fifem.com