Dans Then She Found Me, Helen Hunt joue April, une femme de 39 ans qui veut absolument, résolument et viscéralement un enfant. Quand son mari (Matthew Broderick) la quitte, le tic-tac de l'horloge biologique se fait plus pressant. Sa mère, mourante, lui conseille d'adopter un enfant. Et voilà que revient dans le portrait sa mère biologique, un personnage fantasque et kitsch...

Helen Hunt, devenue elle-même mère tardivement, s'est faite rare sur les écrans depuis son Oscar, en 1998, pour As Good as It Gets. Et pour cause, il lui a fallu 10 ans pour amener Then She Found Me, inspiré du roman d'Elinor Lipman, au grand écran. Helen Hunt signe l'adaptation de scénario, avec Alice Arven et Victor Levin, et la réalisation du film, qu'elle a en plus coproduit.

Pourquoi 10 ans? «C'est très difficile d'adapter un livre que tu aimes, non? Cela m'a vraiment pris très longtemps pour voir ce qu'il fallait couper, ce qu'il fallait garder. L'autre partie du temps, c'est de trouver l'argent pour faire le film! Ce n'est pas un petit film indépendant déprimant ni une grosse comédie hollywoodienne, c'est un film indépendant et drôle à la fois. Je crois qu'il a fallu beaucoup de temps aux producteurs pour amasser les fonds», répond-elle.

Le livre d'Elinor Lipman raconte comment une mère retrouve la fille qu'elle a abandonnée plusieurs décennies plus tôt, à la naissance. Helen Hunt a approfondi cette piste, en donnant à April des envies de maternité. Pourtant, la comédienne ne croit pas que le film traite principalement du nombril des mères.

«Non, ce n'est pas un film sur la maternité. Je crois que c'est vraiment à propos de l'amour. J'ai vraiment essayé de faire une comédie sur les blessures que les gens peuvent causer chez les autres, qu'ils le veuillent ou non. J'essaie de trouver une façon drôle de parler de quelque chose de sérieux», précise Helen Hunt.

Helen Hunt ne se destinait pas à jouer April: c'est plutôt pour des raisons budgétaires que la comédienne a consenti à devenir le personnage principal. «Au début, je pensais jouer, mais pas réaliser, ensuite, je pensais réaliser, mais pas jouer. Et à la fin, j'ai fait les deux. Je n'avais pas beaucoup de jours de tournage. La chose la plus intelligente à faire a été de jouer moi-même le personnage principal: je ne pouvais pas demander à une actrice de faire ça», croit Helen Hunt.

La comédienne s'est entourée de plusieurs comédiens de talent: Matthew Broderick, Bette Midler, et, dans le rôle du père célibataire et séducteur, Colin Firth. «Je les ai choisis, non pas parce qu'ils sont célèbres, mais parce qu'ils sont doués, par exemple on sait que Bette est drôle, et intelligente. Je me suis dit qu'elle serait parfaite pour le rôle», explique Helen Hunt.

Inspirée par des comédies dans la veine d'About a Boy ou des drames dans la lignée de Kramer vs. Kramer, la réalisatrice, malgré toutes les difficultés, garde de bons souvenirs de son tournage. «Je me sens tout simplement heureuse d'avoir eu l'occasion de faire ce film», dit-elle.

L'expérience s'est révélée suffisamment concluante pour que la comédienne souhaite réitérer. Elle écrit actuellement un deuxième scénario. «Cela me prendra sans doute beaucoup de temps, mais je vais réaliser, et aussi y jouer», dit-elle.