D-Box fait un pas de plus pour faire connaître sa technologie aux cinéphiles. «D'ici 12 ou 18 mois, on sera dans une salle de cinéma américaine», indique son président, Claude McMaster.

La société de Longueuil a mis au point un système unique. Son simulateur de mouvements, intégré à même les fauteuils, bouge et vibre en fonction de l'action au grand écran.

«Le spectateur vit une expérience ultime, dit le dirigeant. En plus du vidéo et de l'audio, on ajoute une autre dimension: celle des mouvements».

Une carte de visite

M. McMaster aimerait équiper une salle complète d'une centaine de fauteuils. «Ce sera notre vitrine, ajoute-t-il. Quelle belle carte de visite pour nos produits!»

Il n'a pas encore choisi la ville mais, pour l'instant, il songe à Boston, Los Angeles, New York et Phoenix. Des chaînes intermédiaires, propriétaires de centaines de salles, auraient démontré de l'intérêt.

«Si tu intéresses les chaînes moyennes, les grosses viennent ensuite», précise-t-il.

L'entreprise convoite les salles de cinéma numérique. On prévoit qu'il y en aura 12 000 d'ici deux ans aux États-Unis.

En mars dernier, D-Box a d'ailleurs dévoilé son système de mouvement pour le cinéma en salle. Jusqu'à présent, elle offrait ses produits pour les cinémas maison.

Lors de l'exposition ShoWest, à Las Vegas, elle avait installée 12 fauteuils. Les gens pouvaient visionner différents clips d'action et de science-fiction, notamment un extrait en 3D du film Beowulf, de Paramount.

«Nous avons eu un grand succès, dit Claude McMaster. Cela a attiré des propriétaires de salles de cinéma.»

Le défi des propriétaires est d'augmenter la fréquentation de leurs salles.

«Si tu offres une expérience aux spectateurs en intégrant une nouvelle technologie, ils reviendront voir plus de films, dit le président. De plus, ils voudront davantage acheter un système D-Box à la maison.»

Appui des leaders

La stratégie de D-Box vise aussi à obtenir l'appui des leaders de l'industrie du divertissement (films et jeux vidéo).

«Nous avons beaucoup avancé au cours de la dernière année», constate M. McMaster.

La PME québécoise a conclu cinq ententes stratégiques avec de très grandes entreprises: Sony, Disney, Lionsgate, Hewlett-Packard et Johnson Controls.

L'année précédente, elle avait signé une entente avec la 20th Century Fox. Ses prochaines cibles sont Paramount, Universal et Warner.

Ces trois studios, qui utilisaient la technologie HD, sont en train de se convertir à Blu-ray.

Dans cette guerre technologique mettant aux prises Sony (Blu-ray) et Toshiba (HD), D-Box avait choisi le bon camp.

Comment a-t-elle fait?

«En affaires, c'est toujours un mélange de connaissance et de chance, admet M. McMaster. Le fait que Disney ait choisi Blu-ray nous a aidés dans notre décision.» Maintenant que la porte est ouverte pour les trois autres studios, D-Box compte en profiter. «On veut aussi aller chercher des partenaires dans les jeux vidéo», dit-il.

Parmi les grands, on trouve notamment Electronic Art, Vivendi et Ubisoft.

«On veut que notre technologie soit intégrée à leurs contenus, comme on le fait avec les films», explique le président.