Le quatrième film Indiana Jones a comme prévu régné sur le box-office mondial, recueillant plus de 300 millions $ de recettes depuis sa sortie la semaine dernière, sans toutefois battre de record sur le marché nord-américain.
  
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, premier film de la lucrative franchise hollywoodienne depuis 1989, a rapporté 313 millions $ de recettes dans 55 pays et 8427 cinémas en six jours d'exploitation, a indiqué mardi à l'AFP Jeff Bock, analyste du box-office chez Exhibitor Relations, société basée à Los Angeles.
  
«À chaque fois qu'une franchise en or de Hollywood sort, on s'attend à de gros résultats, et ce film n'a pas déçu en terme de box-office», a souligné M. Bock, selon qui Indy 4, commercialement «est toujours en lice pour être le film à battre, pas seulement cet été, mais cette année».
  
Signé Steven Spielberg, avec toujours Harrison Ford dans le rôle principal et George Lucas à la production, le quatrième épisode des aventures de l'archéologue au chapeau et au fouet, n'a en revanche pas battu de record de fréquentation dans les salles nord-américaines, son plus gros marché.
  
Exhibitor Relations a annoncé mardi après-midi que le film avait raflé 151,95 millions $ aux États-Unis et au Canada sur cinq jours entre jeudi, date de sa sortie, et lundi, qui était férié aux États-Unis («Memorial Day»).
  
Sur quatre jours, de vendredi à lundi, Indy 4 a rapporté 126,9 millions. Il s'agit de la deuxième performance jamais enregistrée au box-office lors de ce week-end favori des studios hollywoodiens pour lancer leurs films à grand spectacle: Pirates des Caraïbes 3 en détient le record depuis 2007 avec près de 140 millions $.
  
Le détenteur du record absolu de recettes pour une sortie en Amérique du nord, Spider-man 3 (2007), avait réalisé 151,1 millions $, mais en trois jours et non cinq, a rappelé le journal The Hollywood Reporter.
 
 Mais M. Bock a voulu mettre ces résultats en perspective: «Indiana Jones avait été absent pendant 20 ans, et c'est plutôt exceptionnel de le voir réaliser ce genre de recettes».
  
Et pour Spielberg (61 ans) et Ford (65 ans), deux des grands noms de Hollywood, «c'est la meilleure sortie commerciale de leur carrière», a expliqué l'analyste.
  
«Ces résultats marquent un retour triomphal pour la franchise classique d'action et d'aventure, après 19 ans de hiatus, et pour le premier rôle de Harrison Ford», a renchéri le quotidien Variety. La carrière commerciale de l'acteur, star des années 1980 et 1990, a connu plus de bas que de hauts au XXIe siècle.
  
Indy 4, projeté en première mondiale le 18 mai au festival de Cannes, permet à la franchise de «peser» désormais 1,5 milliard $ depuis Les aventuriers de l'arche perdue en 1981, et ses deux suites, en 1984 et 1989.
  
Le royaume du crâne de cristal, dans lequel un Indiana Jones vieilli, flanqué du jeune «Mutt» Williams (le grand espoir hollywoodien Shia LaBeouf), combat les Soviétiques à la recherche d'un crâne mythologique dans la jungle amazonienne, a reçu un accueil critique favorable, mais pas triomphal.
  
Variety, qui donne le «la» à Hollywood, a jugé que «Spielberg et Harrison Ford n'ont aucun problème à retrouver leur rythme dans une histoire et un style qui restent en phase avec ce qui a rendu la série si populaire sur le long terme».
  
Mais pour le New York Times, «Il y a beaucoup d'énergie frénétique (...), beaucoup de bruit et d'argent aussi, mais ce qui manque, c'est tout sens de la redécouverte».