Les utilisateurs canadiens d'iTunes peuvent maintenant acheter ou louer des films sur le magasin en ligne d'Apple. Six mois après avoir été lancé aux États-Unis, le service de téléchargement, fort d'un catalogue de plus de 1400 titres, dont 200 en haute définition, est disponible chez nous depuis hier.

Les films sont téléchargeables directement sur le «iTunes Store» du populaire logiciel de gestion de contenus musicaux. Ils peuvent ensuite être regardés sur l'écran d'ordinateur ou sur un iPod. Les fichiers sont aussi compatibles avec l'adaptateur Apple TV, une boîte qui permet de regarder sur son téléviseur les contenus qui ont été enregistrés sur l'ordinateur.

À l'achat, la sainte pomme facture 19,99 $ pour une nouveauté, 14,99 $ pour un film récent et 9,99 $ pour un film plus vieux.

Fait à noter: les prix demandés par Apple aux consommateurs canadiens pour la location sont supérieurs à ceux exigés des Américains. Au nord de la frontière, le coût varie entre 3,99 $ à 4,99 $ par film (il faut ajouter 1 $ pour un film en haute définition), alors qu'aux États-Unis, les frais oscillent entre 2,99 $ et 3,99 $.

Les clients qui louent un film ont 30 jours pour commencer le visionnement, et une fois la lecture commencée, ils ont 48 heures pour la terminer.

Les fichiers vidéo pèsent pour la plupart un peu plus de 1 GB (l'équivalent d'une quinzaine d'albums musicaux au format MP3), mais peuvent commencer à être lus quelques minutes seulement après le début du téléchargement.

Ententes avec les studios

Apple a conclu au Canada des ententes de distribution avec la plupart des grands studios, soit 20th Century Fox, Walt Disney Studios, Paramount Pictures, Warner Bros. Entertainment, Universal Studios Home Entertainment, Metro-Goldwyn-Mayer, Sony Pictures Television International et Lionsgate. Les films seront en principe disponibles en même temps que leur sortie en DVD.

L'arrivée d'Apple sur le marché canadien survient deux semaines après que Bell a lancé sa propre plateforme d'achat et de location de vidéos en ligne. Son service, accessible à l'adresse BellVideoStore.ca, a provoqué une certaine levée de boucliers sur la Toile. Certains internautes reprochent à Bell de favoriser par ce service le transfert sans restriction d'immenses fichiers vidéo, alors que sa filiale Sympatico étrangle le trafic aux heures de pointe pour les utilisateurs de logiciels pair-à-pair (P2P), généralement associés au piratage des films.

La semaine dernière, le NPD a déposé un projet de loi pour interdire cette pratique de contrôle connue sous le nom de throttling, jugeant qu'un fournisseur d'accès n'a pas à décider des contenus auxquels il donne priorité sur son réseau.