Les animaux d’hier et d’aujourd’hui sont à l’honneur dans les deux nouvelles productions 3D du Théâtre Imax, qui transportent le spectateur des fonds marins de l’ère préhistorique aux lagunes africaines du Botswana.

Monstres de la mer 3D : une aventure préhistorique (v.f. de Sea Monsters : A Prehistoric Adventure) est certainement la plus originale, ne serait-ce que par la mise en valeur de l’effet trois dimensions. Le film est frappé du prestigieux logo de la National Geographic Society, signe indéniable de crédibilité.

À certains égards, Monstres de la mer n’est pas sans faire penser à Dinosaures 3D : les géants de la Patagonie. Le film de Sean MacLeod Phillips s’intéresse au travail de paléontologues qui, cette fois, cherchent à reconstruire l’univers des reptiles marins vivant il y a huit millions d’années, à partir de la découverte de fossiles. Le récit, tout ce qu’il y a de plus simple, s’articule autour d’une histoire inventée, celle d’un spécimen femelle et de ses deux petits.

Avec ses créatures conçues par images de synthèse, cette production format géant donne à voir, particulièrement lors de saisissantes séquences de poursuites entre proies et prédateurs. On retiendra celle où l’un des sauriens marins s’élance hors de l’eau, jusque sous notre nez. L’effet 3D dans ce qu’il y a de plus magique et terrifiant. La musique signée Peter Gabriel ajoute au plaisir de vivre cette passionnante incursion dans un monde imaginaire.

Décevante aventure africaine

La déception est toutefois au rendez-vous pour Aventure africaine 3D (v.f. de Adventure 3D : Safari in the Okavango), malgré ses images et sa photographie d’une grande qualité.

La caméra Imax de Ben Stassen suit le voyage de la zoologiste Liesl Elchenberger et du documentariste animalier Tim Liversedge au cœur du delta de l’Okavango, un fleuve qui se jette dans le désert du Kalahari, au nord du Botswana. L’endroit, composé de lagunes et d’archipels, forme l’une des plus belles réserves naturelles de la planète.

L’occasion est propice à la rencontre de quelques animaux africains. Contre toute attente, les lions se font approcher facilement par la caméra, au point de donner l’impression au spectateur de pouvoir les toucher. Le passage d’un troupeau d’éléphants est un autre moment fort et spectaculaire.

Pour le reste, le film se complaît dans le déjà-vu, au fil d’une narration simpliste. L’effet 3D se résume à donner l’impression de recevoir, une fois et une autre, des brindilles et des branches au visage.

Aventure africaine n’est pas inintéressant — à 45 minutes, on n’a pas vraiment le temps de regarder sa montre —, mais on se serait attendu à autre chose qu’à un remake de Safari sauvage 3D, présenté l’an dernier.

**** 
Monstres de la mer 3D : une aventure préhistorique (Sea Monsters : A Prehistoric Adventure). Réalisé par Sean MacLeod Philips. 40 min.

**1/2 
Aventure africaine 3D (Adventure 3D : Safari in the Okavango). Réalisé par Ben Stassen. 45 min.