La sortie en salle du dernier-né de Denys Arcand avait défrayé la chronique l'an dernier. C'est plus sagement que arrive cette semaine en DVD. À noter, les versions internationale et québécoise du film sont toutes deux disponibles sur le DVD, qui compte aussi quelques suppléments (parmi lesquels la leçon de cinéma de Denys Arcand lors des Rendez-vous du cinéma québécois). La productrice Denise Robert répond à quelques questions pour cette sortie.L'âge des ténèbres

Q : La sortie DVD est-elle un moment important de la vie d'un film?

R : Tout à fait. Souvent, on oublie les gens qui ne peuvent pas se déplacer au cinéma. Le DVD leur permet d'apprécier les films que nous avons. Également, cela permet aux gens qui veulent y faire référence de le voir et de le revoir.

Q : Le DVD compte les deux versions du film, sa version internationale et sa version québécoise. Pourquoi?

R : C'est ce qu'on avait fait avec Les invasions barbares et je pense que les gens ont le droit de voir ce qui a été présenté en Europe : certains éléments culturels sont parfois différents ailleurs. Le montage, aussi, peut être un peu différent, pour permettre une meilleure compréhension du film.

Q : Le DVD présente dans ses suppléments la classe de maître offerte par Denys Arcand aux Rendez-vous du cinéma québécois, mais aussi le question-réponse auquel il s'est prêté avec les spectateurs. Pourquoi avoir choisi d'intégrer ces deux moments-là?

R : Souvent les gens louent et achètent les DVD pour les suppléments. Il y a une discussion parce que c'est ici un DVD en deux DVD. En ce qui concerne la leçon de cinéma, on a eu beaucoup d'échos de gens qui ont apprécié cette rencontre autour de l'écriture au cinéma. Et on a très peu souvent accès à ces moments. J'ai demandé à Denys s'il acceptait d'être sur le DVD pour rendre ces heures disponibles à tout le monde. Ce qu'il a accepté et je trouve cela toujours intéressant pour tout le monde.

Q : Lors de ces échanges, Denys Arcand évoque un projet en écriture, autour de ses souvenirs. En tant que productrice de Denys Arcand, pouvez-vous nous dire où en est ce projet?

R : (Rires) D'abord, je ne pense pas qu'il n'est pas en écriture. Denys Arcand va mijoter ses projets pendant plusieurs années avant qu'ils ne deviennent concrets. C'est une idée qu'il a depuis quelque temps, elle mijote dans sa tête, il fait un peu de recherches, et je pense qu'il entamera l'écriture à l'automne.

Q : Cinémaginaire produit De père en flic, d'Émile Gaudreault. Vous avez aussi obtenu un financement auprès de la SODEC pour le film sur la vie du pianiste André Mathieu : quels sont vos projets pour les prochains mois?

R : Nous travaillons ces jours-ci sur De père en flic, d'Émile Gaudreault, avec Louis-José Houde et Marc Messier. Par la suite, nous sommes en travail pour monter le financement du film sur André Mathieu dans l'espoir de le tourner début 2009. C'est un film qui demande une énorme préparation, c'est un film d'époque sur cet enfant prodige qui s'est exécuté sur des scènes internationales, en France notamment. Nous travaillons à trouver des salles d'époque, des salles avec orchestre où on peut préenregistrer avant le tournage de certaines scènes.