Madonna était samedi soir de retour sur sa terre natale du Michigan pour y présenter son documentaire I Am Because We Are, temps fort du Festival du film de Traverse City.

Des centaines de fans ont hurlé derrière des barrières où ils étaient maintenus, à l'arrivée de la «Material Girl», vêtue d'une robe noire, en talons aiguilles, lunettes de soleil sur le nez. Dès la sortie de son 4X4 noir, elle s'est jetée au cou d'un autre enfant du pays, le documentariste Michael Moore qui l'attendait, coiffé d'une casquette orange.

Avant la projection du film au State Theatre, Madonna s'est exprimée devant le public. «Ça fait du bien de montrer mon film dans un lieu où je n'en ai pas l'habitude», a-t-elle déclaré. « Ici, ce n'est pas (le Festival de) Cannes, où personne ne parle anglais, ni (celui de) Tribeca, où personne ne s'assied».

«Il y a quelque chose de poétique dans le fait de revenir à l'endroit où je passais mes vacances à faire du camping avec mon père, ma belle-mère et ma grande famille», a poursuivi la chanteuse de 49 ans, née dans le sud-est du Michigan à Bay City, mais ayant grandi à Rochester Hills, dans la banlieue de Detroit.

Elle était accompagnée de sa fille de 11 ans, Lourdes, et du réalisateur du film Nathan Rissman. Son mari Guy Ritchie, en revanche, était absent.

Madonna a aussi rendu un vibrant hommage à Michael Moore, 54 ans, lui même natif de la ville voisine de Flint et aujourd'hui établi près de Traverse City.

«Il n'y a plus de beaucoup de gens qui puissent servir de modèles», a loué Madonna. «Des gens qui n'ont pas peur de sortir du rang, quitte à devenir impopulaire. Et nous avons besoin de Michael, j'ai besoin de Michael Moore», a-t-elle conclu, avant que ne soit projeté son documentaire, qui traite des orphelins au Malawi, ce pays d'Afrique australe où elle et son mari ont adopté un petit garçon.