Le Festival des films de genre Fantasia critique le trop faible montant des subventions que les gouvernements lui accordent. Avec une enveloppe de 50 000 $ de la SODEC et sans aucune aide du gouvernement fédéral, les organisateurs de Fantasia craignent pour la survie du festival.

«On a un succès populaire qui se compare avantageusement à ceux des deux autres festivals de cinéma de Montréal (le Festival des Films du Monde ou au Festival du Nouveau Cinéma, dlr), estime Pierre Corbeil. Pourtant, ce que l’on touche du gouvernement du Québec ou de la Ville de Montréal est à peu près 10% de ce que touchent le FFM ou le FNC.»

La semaine dernière, le gouvernement du Québec annonçait une augmentation de l’enveloppe accordée au FFM. Cette subvention atteint 720 000 $ pour la 32ème édition du FFM, qui doit démarrer cette semaine, contre 535 000 $ l’an dernier.

«Quand on va défendre notre festival au gouvernement, on nous dit qu’on l’aime bien, mais qu’on subventionne déjà deux événements et que l’on ne peut pas donner plus, explique Pierre Corbeil. Il faudrait pourtant évaluer les performances des festivals au moment présent, et non pas se baser sur les faits d’arme d’il y a 20 ou 30 ans.»