Deux ans après la sortie du film Blood Diamond, la nouvelle agence de promotion du Sierra Leone aimerait obtenir son interdiction, jugeant qu'il porte tort à l'image du pays.
  
«Blood Diamond envoie au monde de mauvais signaux sur la Sierra Leone», a estimé jeudi l'agence d'État de promotion de l'investissement et des exportations (SLIPA).
  
Le directeur de l'agence, Adeyormie Sandy, a expliqué à l'AFP qu'il avait exigé du gouvernement et d'autres partenaires «qu'il interdise le film avec effet immédiat». Son souhait serait qu'il soit banni dans le monde entier, même s'il reconnaît que c'est mission quasi impossible.
  
Sorti en 2006, ce film raconte l'histoire en pleine guerre civile en Sierra Leone d'un trafiquant de diamants interprété par Leonardo DiCaprio,
  
Il dénonce efficacement les juteux trafics qui naissent de la guerre. Il montre également, en détail, les atrocités commises au Sierra Leone tout au long du conflit et la tragédie des enfants-soldats, arrachés à leur famille, drogués et baignés dans le crime jusqu'à perdre leur humanité.
  
«La promotion des exportations et des investissements sur le marché international est l'une des principales priorités de l'agence, tout comme le rétablissement de l'image du pays pour que des investisseurs crédibles s'y installent, et ce film mine ces efforts», se plaint l'agence.
  
La Sierra Leone a été dévastée par une décennie de guerre civile (1991-fin 2001) au cours de laquelle de nombreuses violations des droits de l'Homme ont eu lieu. La fin officielle du conflit a été prononcée début 2002.