Le Festival international du film de Toronto s'est ouvert jeudi avec un cortège de stars et la première de Passchendaele, un rare film sur les faits d'armes des soldats canadiens pendant la Première Guerre mondiale.
  
Toronto vibrait jeudi au rythme des premières projections de ce rendez-vous prisé des vedettes hollywoodiennes, le plus important du 7e art an Amérique du Nord.
  
Passchendaele du réalisateur Paul Gross a officiellement donné le coup d'envoi en soirée du festival torontois. Dans ce film de guerre doublé d'une trame romanesque, Gross trace le portrait de Michael Dunne, un soldat canadien aguerri mais qui revient traumatisé de son expérience dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale.
  
De retour en Alberta, il tisse une relation avec une infirmière dont le père est mort au combat, à Vimy en 1915, et le frère cherche à s'affirmer en partant au front.
  
Après une suite de revirements, Dunne retourne à la guerre pour participer à la bataille victorieuse de Passchendaele en novembre 1917, aussi nommée la 3e bataille d'Ypres, dans le sud-ouest de la Belgique.
  
 L'histoire d'amour entre le sergent Dunne, incarné par le réalisateur Paul Gross dont le grand-père à lui-même combattu pendant la Première Guerre, et la jeune infirmière Sarah, interprétée par Caroline Dhavernas a des relents de roman à l'eau de rose.

   «Je pense que mon grand-père serait fier», a déclaré Paul Ross sur le tapis rouge de la salle Roy Thomson Hall.
     
   «Financez les arts, pas la guerre», scandaient des manifestants près du tapis rouge, un slogan dirigé contre le gouvernement conservateur de Stephen Harper qui a récemment aboli des programmes destinés à la promotion des arts.
  
Les réalisateurs Guy Ritchie et Amos Gitaï étaient aussi jeudi soir au festival de Toronto qui doit accueillir une pléthore de vedettes dont Brad Pitt. La presse locale se chagrinait toutefois de l'absence de George Clooney.
  
Plus de 300 films, dont une centaine de premières mondiales, seront présentés au festival de Toronto qui se déroule jusqu'au 13 septembre. Contrairement à Cannes ou Venise, le rendez-vous torontois ne comporte pas de compétition officielle, le prix le plus prestigieux étant celui décerné par le public.