De nos jours, rares sont les programmes gouvernementaux qui durent 10 ans, mais c'est le cas de Cours écrire ton court! de la SODEC, qui bonifie l'événement cette année avec des activités publiques dans le cadre du Festival du nouveau cinéma.

Le programme s'adresse aux scénaristes de la relève invités à écrire un film d'au plus 12 minutes. Cette année, la SODEC a reçu 64 candidatures. Certaines années, plus de 120 projets ont été reçus. Depuis quelques années, en raison du succès du concours, la SODEC a quelque peu resserré les critères.

 

«La scénarisation est une activité solitaire et le fait de pouvoir travailler avec des scénaristes consultants professionnels, de recevoir leurs conseils lors de plénières et lors de rencontres individuelles est ce qui fait l'attrait du programme, d'après les commentaires recueillis», explique Julie René, coordonnatrice de Cours écrire ton court!.

Cette année, le jury regroupant des professionnels du métier remettra à quatre des finalistes des prix d'une valeur de 77 000 $. Mais il n'y pas que l'argent qui profite aux participants.

«Plusieurs consultants des années passées ont conservé des liens avec leurs jeunes poulains, les suivent et les conseillent régulièrement par la suite. Les jeunes auteurs retirent énormément d'enseignements de cette relation privilégiée», explique Mme René.

Pour célébrer la popularité du concours, aujourd'hui et jeudi, deux classes de maître seront assurées par le Québécois Ken Scott, scénariste de Maurice Richard et de La grande séduction, et l'écrivain français Jérôme Beaujour, qui a coécrit notamment La moustache d'Emmanuel Carrère.

Demain, les gens pourront assister à un atelier où trois producteurs, dont Barbara Shrier (Un été sans point ni coup sûr et Mémoires affectives), discuteront de leur travail.

Une projection spéciale aura lieu, jeudi à l'Impérial, des courts métrages produits depuis 10 ans. Vendredi, il y aura une lecture publique des scénarios des sept finalistes retenus cette année.

L'un des participants au tout premier Cours écrire ton court!, Yves Christian Fournier, a signé cette année un premier long métrage remarqué, Tout est parfait. Plusieurs des candidats au concours poursuivent ensuite dans le métier.