Les 11es Rencontres internationales du documentaire de Montréal se tiendront du 13 au 23 novembre prochains en présentant plus de 100 films d'une trentaine de pays. Devant la diversification des thématiques, une constante, l'humanisme des cinéastes à l'affiche.

«Alors que les valeurs boursières sont en déroute, il reste les valeurs humaines, notre réel richesse immuable», a d'ailleurs commenté hier le président des RIDM, Philippe Baylaucq.

 

Plus du quart des films sont des productions canadiennes et québécoises, dont les plus récents films de Michel Langlois, Marquise Lepage, Richard Brouillette, Raymonde Provencher, ainsi que le duo formé de Magnus Isaacsson et de Martin Duckworth.

«Les Rencontres cherchent à refléter les préoccupations actuelles du monde, souligne la directrice de l'événement, Marie-Anne Raulet. Elles répondent à un besoin. Les documentaires nous parlent de réalités mondiales qui ont des répercussions dans nos vies.»

L'immigration est l'un des thèmes privilégiés par les documentaires présentés cette année, dont le film d'ouverture, No London Today, de la Française Delphine Deloget. La soirée de clôture, elle, sera latino-américaine avec la présentation de deux films qui se déroulent en Argentine et au Chili.

D'autre part, la fête montréalaise du documentaire présente toujours quatre sections, Caméra-stylo, Caméra au poing, Première caméra et Écocaméra, mais une toute nouvelle, intitulée Rubans canards, présentera des oeuvres axées, dans leur forme et leur contenu, sur l'underground, que ce soit sur la porno, le hip-hop palestinien ou l'artiste montréalais reconnu internationalement, Roadsworth.

Des films moins récents de réalisateurs tels que Roberto Rossellini, Agnès Varda et Coline Serreau seront aussi projetés. Ces 11es Rencontres sont, par ailleurs, dédiées à la mémoire du documentariste cubain, Santiago Alvarez, disparu il y a 10 ans.

Les RIDM présentent aussi une foule d'autres activités autour du documentaire: des ateliers, une soirée INIS, des tables rondes, hommages et débats, ainsi qu'un marché du documentaire québécois, DocircuitMtl, qui se tiendra les 17 et 18 novembre à la Grande Bibliothèque.

Les Rencontres remettront huit prix cette année; cinq pour les meilleurs films de chacune des sections; deux pour l'image et le montage, ainsi qu'un prix du public.

La porte-parole des 11es RIDM est Louise Beaudoin qui était ministre de la Culture à Québec lors de la présentation des toutes premières Rencontres internationales du documentaire de Montréal.

«C'est un genre cinématographique qui me passionne, soutient-elle. Je le fais [rôle de porte-parole] au nom de ce que je défends, la diversité linguistique et culturelle.»