Un conte de Noël sort le week-end prochain aux États-Unis, une contre-programmation au début d'une saison des Fêtes propice aux films familiaux et optimistes, ce que n'est pas l'oeuvre d'Arnaud Desplechin, reconnaît le réalisateur.

«C'est drôle de faire un «Thanksgiving Movie» qui ne soit pas Feel Good Movie», a expliqué M. Desplechin à l'AFP lors d'un entretien récent à Los Angeles, à l'occasion de la sortie sur les écrans nord-américains de cette oeuvre, A Christmas Tale en version anglaise.

Film sur la douleur refoulée d'une famille «dysfonctionelle» qui se libère lors de retrouvailles de Noël, Un conte de Noël ne peut pas rivaliser du point de vue commercial avec les grosses productions hollywoodiennes.

Mais il devrait bénéficier de sa sélection au Festival de Cannes ainsi que de plusieurs précédents succès critiques de M. Desplechin aux États-Unis comme Rois et reine (2004).

Signe de cette attention, M. Desplechin s'est vu consacrer une rétrospective au Musée d'art moderne du comté de Los Angeles (LACMA) début novembre, puis à New York.

Mais, interrogé sur une possible carrière hollywoodienne, le réalisateur de 48 ans se dit «dubitatif».

«J'aime beaucoup le cinéma américain (...) est-ce que je serais capable d'apporter quelque chose dans une industrie comme celle-là? J'ai vu beaucoup de réalisateurs français de ma dimension qui disparaissent dans cela. Ce n'est pas très intéressant», dit-il.