La télé est toujours très présente dans sa vie, mais Debra Messing se permet parfois quelques escapades du côté du cinéma. La comédienne est notamment de la distribution de Nothing Like the Holidays, une comédie chorale sur la famille.

Pendant plusieurs années, Debra Messing a prêté ses traits à Grace, la vedette féminine de Will&Grace, l'une des comédies de situation à succès du réseau NBC. Même si elle y faisait preuve d'un aplomb impeccable et qu'elle y mettait en valeur un tempérament comique indéniable, l'actrice y incarnait un personnage qui s'effaçait parfois derrière des faire-valoir plus flamboyants.

Il suffit pourtant de passer à peine quelques secondes en sa compagnie pour se rendre compte que ce talent pour la comédie n'est pas du tout fortuit, ni une création de scripteurs. Dotée d'un sens de la repartie hors du commun, Messing fait flèche de tout bois. Stimulée par les questions que lui posent les quelques journalistes réunis devant elle lors d'une rencontre de presse organisée à l'occasion de la sortie de Nothing for the Holidays, l'actrice se transforme en véritable feu d'artifice.

«Debra n'a peur de rien! commente Freddy Rodriguez (Six Feet Under), partenaire de jeu dans cette comédie familiale et producteur du film. Elle est partante pour tout essayer, du moment que le résultat risque d'être drôle. Elle propose aussi plein de choses. Le plaisir que nous avons eu sur le tournage, vous ne pouvez même pas l'imaginer!»

Tourné à Chicago au beau milieu de l'hiver le plus froid qu'a enregistré la Ville des vents au cours des récentes années, Nothing Like the Holidays est une comédie chorale de saison. Avec ceci de particulier que la famille américaine dont on dépeint les hauts et les bas est d'origine portoricaine.
«Je ne comprends vraiment pas pourquoi cela n'avait jamais été fait auparavant, observe celle qui, de toute la distribution d'ensemble, est pratiquement la seule à ne pas être issue d'une culture latino. Les gens venus d'ailleurs enrichissent tellement la société américaine qu'il est étonnant que le cinéma n'y fasse pas un peu plus écho.»

Petits et grands drames

Dans ce film réalisé par Alfredo De Villa (Washington Heights), la comédienne incarne l'épouse juive de l'aîné de la famille (John Leguizamo), une femme de carrière qui tente tant bien que mal de s'intégrer dans la dynamique de sa belle-famille. La tâche se révèle d'autant plus ardue pour elle qu'elle tarde à «donner» aux parents de son mari (Elizabeth Pena et Alfred Molina) l'«héritier» tant espéré.

«La confrontation est non seulement d'ordre culturel, elle relève aussi d'un conflit générationnel, commente Debra Messing. Cela dit, cette famille a bien d'autres chats à fouetter au moment où j'arrive dans le décor!»

Sous le vernis des réjouissances, exacerbées notamment par le retour au pays, après trois ans de service en Irak, de l'un des enfants, se cachent en effet de petits et grands drames familiaux.
«Il est certain que le genre a beaucoup été fréquenté, observe le réalisateur De Villa. Il m'importait tout de même d'apporter une touche originale sans toutefois tomber dans les clichés liés à la culture à laquelle appartient cette famille. Ces gens ont du sang latin dans les veines, c'est entendu, mais ils sont avant tout américains!»

Le cinéaste tenait en outre à ce que le film soit tourné dans de «vraies» localités, histoire de donner au récit les accents les plus authentiques possibles. De même, il a enjoint les acteurs de répéter ensemble pendant quelques jours avant le début du tournage afin de bien cimenter l'esprit de famille.
«Ce ne fut pas difficile, précise Messing. Freddy et Alfredo ont réuni sur ce plateau des gens naturellement très drôles. Ce fut une fête de tous les instants. Et même si les conditions de tournage n'étaient pas toujours les plus avantageuses - je n'ai jamais autant eu froid de ma vie -, l'esprit de solidarité dans le quartier où nous avons planté nos caméras était incroyable.»

«Les gens, poursuit-elle, nous ouvraient leurs maisons à tout moment pour qu'on puisse aller se réchauffer. Et ils nous apportaient de la soupe et du café quand nous étions à l'extérieur! Franchement, je n'avais jamais vu ça!»

Vue récemment au cinéma dans The Women, Debra Messing est aussi à l'affiche de The Starter Wife, une nouvelle série télévisée. «Nous attendons impatiemment de savoir si cette série sera reconduite. Je le souhaite.»

Nothing Like the Holidays a pris l'affiche en version originale anglaise seulement. Notre critique en page 7. Les frais de voyage ont été payés par Alliance Vivafilm (Overture Films).