Après une année plutôt morose, le temps des Fêtes a été profitable au cinéma québécois. Le grand départ, de Claude Meunier, poursuit en effet une carrière en salle des plus honorables, avec des recettes de 1 125 000 $ depuis sa sortie, il y a trois semaines. Babine, de Luc Picard, enregistre quant à lui des recettes de plus de 2 millions.

En dépit de la concurrence féroce des comédies américaines et de la météo capricieuse, Le grand départ a attiré beaucoup de monde, se réjouit Patrick Roy, président de la maison de la distribution Alliance Vivafilm. «Si on regarde la performance globale des films sortis à la même période - The Curious Case of Benjamin Button, Bedtime Stories -, tous se situent autour de 1 150 000 $, observe. M. Roy. C'est quand même merveilleux de voir un film québécois tirer son épingle du jeu, au milieu de ces films-là.»

La comédie romantique Marley and Me, à l'affiche également depuis trois semaines, a des recettes proches du million (976 000 $).

Un autre film québécois résiste, encore et toujours, aux canons hollywoodiens: Babine, de Luc Picard, était, le week-end dernier, le septième film le plus populaire au Québec. Depuis sa sortie, il y a six semaines, Babine a emmagasiné des recettes de 2 446 000 $.

«Dans les deux cas, on est très heureux, très satisfaits», commente Patrick Roy, qui distribue également Babine. Selon lui, les succès de ces deux films terminent l'année cinéma 2008 en beauté: «C'est une bonne fin d'année pour le cinéma québécois.»

À noter enfin, Cinéac, la firme qui compile les entrées des cinémas du Québec, livre aujourd'hui son analyse des recettes au guichet des films québécois pour l'ensemble de l'année. Nous aurons l'occasion d'y revenir.