À l'occasion de la sortie de leurs films au Canada anglais, les cinéastes québécois Philippe Falardeau et Benoît Pilon ont soutenu qu'il y a aussi «deux solitudes» dans l'univers cinématographique canadien.

Philippe Falardeau a lancé en boutade qu'il inclurait moins de dialogues dans son prochain film afin de réduire la barrière de la langue et trouver plus facilement un public dans le reste du Canada. Son long métrage de fiction C'est pas moi, je le jure! (It's Not Me, I Swear en anglais) est présenté dans les salles de cinéma de Toronto à partir de vendredi, figurant parmi une série de films québécois tentant leur chance à l'extérieur de la Belle Province.

Le drame sur le déracinement d'un autochtone à Québec, Ce qu'il faut pour vivre (The Necessities of Life en anglais), de Benoît Pilon, sort à Ottawa vendredi et à Vancouver la semaine prochaine après avoir pris l'affiche à Toronto la semaine dernière.

Ce qu'il faut pour vivre a été salué par la critique anglophone et choisi l'année dernière pour représenter le Canada aux Oscars, n'ayant finalement pas été retenu parmi les nommés. Malgré tout, le cinéaste Benoît Pilon ne tient rien pour acquis. Il est aussi d'avis que les deux solitudes sont bien réelles dans le cinéma canadien.

Benoît Pilon a dit toutefois espérer que son film peu bavard - déclamé en français et en inuktitut - aidera à faire tomber la barrière culturelle qui restreint les entrées des deux côtés de la frontière québécoise. Il a souligné que les cinéastes du Canada anglais n'étaient pas plus connus au Québec, mis à part quelques grands noms comme Atom Egoyan ou David Cronenberg.