Parfois, c'est un rôle qui attire un acteur dans un film. Parfois, c'est un réalisateur, parfois une histoire. Dans le cas de Home, qui prendra l'affiche la semaine prochaine, le comédien belge Olivier Gourmet a eu le coup de foudre pour le scénario.

«C'est rare d'avoir un scénario qui ne ressemble à rien d'autre. C'est comme quand un enfant pose ses couleurs sur une feuille blanche, il n'a pratiquement aucune influence extérieure au niveau de la forme. Alors, j'ai aimé tout de suite», raconte le comédien, en visite à Montréal pour la promotion du film, dans lequel il joue aux côtés d'Isabelle Huppert.

Home, de la cinéaste suisse Ursula Meïer, raconte l'histoire surréaliste d'une famille qui a trouvé son bonheur dans une maison isolée, que bordent de grands prés et une autoroute abandonnée, sur laquelle la famille joue au hockey. Tout l'équilibre de cette vie tranquille est mis en péril avec la réouverture de l'autoroute. Le monde extérieur s'immisce dans la vie de famille avec son bruit, sa pollution, sa saleté, son côté envahissant.

«Le film évolue toujours à l'encontre de ce que le spectateur peut attendre. Il n'y a pas de volonté de construction scénaristique qui aille dans le sens du spectateur», remarque l'acteur.

Olivier Gourmet joue un père de famille très amoureux de sa femme. Et quand il devient clair que leur vie ne sera plus jamais la même, qu'une part de bonheur a été écrasée par le trafic, il tente de sauver ce qu'il reste. Il sait que sa femme ne voudra jamais quitter la maison adorée.

«Mais à force de frictions, il perd un peu pied. Il est victime d'une situation, mais aussi victime de trop d'amour pour sa femme. Son amour est aveugle, il manque de lucidité. Logiquement, un père de famille aurait dû partir avec ses enfants et laisser sa femme, mais il ne peut pas. Donc, il devient victime, mais en comprenant qu'il est victime.»

Alors, il laisse sa femme enfermer la famille dans la folie, avec l'espoir qu'un éclair de lucidité surgisse. La maison devient un bunker dans lequel la famille se coupe de l'autoroute et du reste du monde. Et alors le spectateur, comme les personnages, ressent une sorte de claustrophobie.

Boulimique des tournages

On verra encore beaucoup Olivier Gourmet au cinéma dans les prochains mois, notamment dans Mesrine : ennemi public no 1 et Coluche : l'histoire d'un mec. Boulimique des tournages, il a joué dans plus d'une trentaine de films au cours des cinq dernières années et une soixantaine en carrière. Habitué chez les frères Dardenne, il a aussi tourné avec Bertrand Tavernier et Régis Wargnier, mais il a aussi accepté plusieurs projets à l'étranger, notamment le Congorama du Québécois Philippe Falardeau.

«J'aime bien le travail. On me propose des scénarios qui me plaisent et beaucoup de petits rôles. Ça m'amuse de papillonner, je suis curieux, j'aime bouger et ça permet de voir d'autres cultures et d'autres façons d'être. Tout ça m'attire.»

«C'est rare d'avoir un scénario qui ne ressemble à rien d'autre. C'est comme quand un enfant pose ses couleurs sur une feuille blanche, il n'a pratiquement aucune influence extérieure au niveau de la forme. Alors, j'ai aimé tout de suite», raconte le comédien, en visite à Montréal pour la promotion du film, dans lequel il joue aux côtés d'Isabelle Huppert.

Home, de la cinéaste suisse Ursula Meïer, raconte l'histoire surréaliste d'une famille qui a trouvé son bonheur dans une maison isolée, que bordent de grands prés et une autoroute abandonnée, sur laquelle la famille joue au hockey. Tout l'équilibre de cette vie tranquille est mis en péril avec la réouverture de l'autoroute. Le monde extérieur s'immisce dans la vie de famille avec son bruit, sa pollution, sa saleté, son côté envahissant.

«Le film évolue toujours à l'encontre de ce que le spectateur peut attendre. Il n'y a pas de volonté de construction scénaristique qui aille dans le sens du spectateur», remarque l'acteur.

Olivier Gourmet joue un père de famille très amoureux de sa femme. Et quand il devient clair que leur vie ne sera plus jamais la même, qu'une part de bonheur a été écrasée par le trafic, il tente de sauver ce qu'il reste. Il sait que sa femme ne voudra jamais quitter la maison adorée.

«Mais à force de frictions, il perd un peu pied. Il est victime d'une situation, mais aussi victime de trop d'amour pour sa femme. Son amour est aveugle, il manque de lucidité. Logiquement, un père de famille aurait dû partir avec ses enfants et laisser sa femme, mais il ne peut pas. Donc, il devient victime, mais en comprenant qu'il est victime.»

Alors, il laisse sa femme enfermer la famille dans la folie, avec l'espoir qu'un éclair de lucidité surgisse. La maison devient un bunker dans lequel la famille se coupe de l'autoroute et du reste du monde. Et alors le spectateur, comme les personnages, ressent une sorte de claustrophobie.

Boulimique des tournages

On verra encore beaucoup Olivier Gourmet au cinéma dans les prochains mois, notamment dans Mesrine : ennemi public no 1 et Coluche : l'histoire d'un mec. Boulimique des tournages, il a joué dans plus d'une trentaine de films au cours des cinq dernières années et une soixantaine en carrière. Habitué chez les frères Dardenne, il a aussi tourné avec Bertrand Tavernier et Régis Wargnier, mais il a aussi accepté plusieurs projets à l'étranger, notamment le Congorama du Québécois Philippe Falardeau.

«J'aime bien le travail. On me propose des scénarios qui me plaisent et beaucoup de petits rôles. Ça m'amuse de papillonner, je suis curieux, j'aime bouger et ça permet de voir d'autres cultures et d'autres façons d'être. Tout ça m'attire.»