La famille d'André «Dédé» Fortin ne se prononcera pas publiquement sur le film de fiction que lui consacre Jean-Philippe Duval, Dédé à travers les brumes, et qui prend l'affiche le 13 mars prochain.

Par voie de communiqué hier, les membres de la famille du chanteur du groupe Les Colocs, qui ont vu le long métrage dimanche dernier, ont laissé savoir qu'ils «ne s'opposent pas à la sortie du film», mais qu'ils «n'accorderont aucune entrevue aux représentants de la presse pour donner leur opinion sur cette oeuvre cinématographique et demandent aux médias de respecter ce souhait».

Même si quelques membres de la famille de Dédé Fortin pourraient assister à la première du film, qui aura lieu lundi prochain au cinéma Impérial, ils n'ont pas l'intention de répondre aux questions des médias.

Dans son communiqué, la famille se dit «fière de l'oeuvre d'André et de sa contribution à la vie artistique québécoise. Il a ouvert la voie à une nouvelle génération d'artistes et de créateurs. La famille salue son engagement dans la défense de causes sociales et la promotion de valeurs liées à la solidarité».

Plus tôt cette semaine, Sylvie, la soeur de Dédé Fortin, qui a mis fin à ses jours en mai 2000, a expliqué à La Presse, que le film «les replongeait neuf années en arrière et que c'était quelque chose de difficile».

«Depuis 2006, explique-t-elle, la Fondation a été mise sur pied. Notre rôle c'est la prévention du suicide avant tout.»

Le communiqué publié hier va d'ailleurs dans le même sens. La douleur ressentie par la famille en mai 2000 a mené à la création de la Fondation, ce qui reste primordial à leurs yeux.

«L'histoire d'André, peut-on y lire, aurait pu avoir une fin différente. Sa mort a touché la population et le monde artistique, mais elle a aussi bouleversé la vie de sa famille. [...] En acceptant de prêter le nom d'André à cette cause, qui fait aussi appel à la solidarité sociale, les membres de sa famille veulent véhiculer le message qu'ensemble, il est possible de prévenir le suicide et de faire une différence.»

Pour cette raison, les porte-paroles de la Fondation, Hélène et Sylvie Fortin, «ne prendront pas position sur le traitement du suicide dans le film et laisseront aux experts le soin de commenter les impacts d'un tel film», indiquent-elles, mais elles demeureront à la disposition des médias pour promouvoir la mission de l'organisme.