Téléfilm Canada ne fait pas preuve d'«iniquité» envers les réalisatrices de longs métrages de fiction, écrit Michel Roy, le président du Conseil d'administration de l'institution, en réponse à la lettre adressée la semaine dernière par les Réalisatrices équitables.

Aucun projet de réalisatrice n'a, en ce début d'année 2009, trouvé grâce aux yeux de la SODEC et de Téléfilm Canada, ont rappelé les Réalisatrices équitables. Or, les institutions elles-mêmes n'ont reçu que quelques rares projets auxquels étaient associés une réalisatrice: trois à la SODEC et un seul à Téléfilm.

«Pourquoi un seul des 43 projets déposés à Téléfilm lors de la dernière ronde de décision proposait-il une femme comme réalisatrice», demande dans sa réponse Michel Roy, selon qui le processus de sélection de Téléfilm est «équitable, transparent, éprouvé» et, il ajoute, «responsable».

«C'est un problème qu'en 2009, un seul projet sur 43 ait une femme à sa tête. Le problème, c'est qu'on se retrouve aujourd'hui sans aucune mesure pro-active pour changer ça», déplore Lucette Lupien, auteure des lettres adressées à la SODEC et Téléfilm.

«On ne conteste pas la compétence ou l'intégrité des gens de la SODEC ou de Téléfilm, mais ce sont des institutions qui doivent être pro-actives (...) Ce sont des décisions de société: ce sont les gouvernements qui décident de mettre de l'argent dans les arts. C'est à eux, aussi, de réfléchir», croit Mme Lupien.