Monica Bellucci et Sophie Marceau réunies sur la même affiche. Aussi peu intéressant soit ce film (Ne te retourne pas), Cannes ne pouvait rater l'occasion de combler des centaines de paparazzis avec ces deux stars de la planète cinéma.

La salle de conférence de presse a été prise d'assaut en fin d'après-midi, alors que le duo est venu parler de son film, présenté hors compétition, en compagnie de la réalisatrice française Marina De Van. Bellucci et Marceau, parées de leurs plus beaux atours, vestimentaires et... autres, ont subi pendant de longs moments les flashs des photographes, avant de se plier de bonne grâce aux questions des reporters, fort nombreux pour l'occasion.

Ne te retourne pas, où elles partagent l'écran pour la première fois, surfe sur un scénario fantastique pour le moins alambiqué, où une écrivaine (Marceau) se transforme progressivement en une autre femme (Bellucci). Une fois dans la peau d'une autre, elle se mettra en route vers sa véritable identité et de ses souvenirs d'enfance, quelque part en Italie.

Une quête qui ne saura pas susciter quelques moments à la fois terrifiants et ridiculement étonnants, alors que le visage de Marceau est à moitié le sien, à moitié celui de Bellucci... Quand une femme en cache une autre.

La question de l'identité est évidemment revenue sur le tapis pendant la rencontre de presse. «J'étais ravie de me transformer en quelqu'un d'autre...» a lancé Sophie Marceau, avant d'expliquer son personnage : «C'est très angoissant ce qu'elle vit. Elle ne peut se raccrocher à personne. Elle n'est pas folle. C'est quelqu'un de normal qui ne comprend pas ce qui lui arrive.»

Pour sa part, Monica Bellucci a expliqué que l'identité est quelque chose qui ne vient pas de façon naturelle. «À 14-15 ans, tu vis dans le regard des autres. Moi, je regardais les autres femmes qui me plaisaient. Tu finis par prendre de l'assurance et tu deviens toi.»

Des jaloux...

L'acteur italien Andrea Di Stefano a eu le bonheur de partager à l'écran des moments très intimes avec les deux actrices. Un privilège qui a fait des jaloux. «Heureusement, j'étais single. Mes amis me disaient : ?On te paye pour faire le film?? Non, je le fais pour rien! [rires de la salle] Ç'a été un vrai plaisir. J'ai appris beaucoup...»