Dans le but de stimuler l'émergence du cinéma de langue française, la Belgique, la France, le Luxembourg, la Suisse et le Québec ont procédé à la création du Fonds francophone de développement cinématographique.

Cette entente de principe a été entérinée à Cannes, lors de la réunion régulière des partenaires francophones. Le Fonds sera doté d'une enveloppe de 300 000 euros (471 000 $ CAN) pour les coproductions de longs métrages de fiction de langue française.

La ministre québécoise de la Culture, Christine St-Pierre, qui participait à cette rencontre, voit dans cet accord de principe, l'assurance d'offrir une place prépondérante à la Francophonie sur la scène cinématographique internationale.

La productrice Denise Robert (Les Invasions barbares, Ma vie en cinémascope, Le Confessionnal, La petite Lili) a souligné la constitution de ce Fonds. Elle l'inscrit cependant dans une autre démarche, beaucoup plus large, qui engloberait aussi les frais de production.

«Ce Fonds sert au développement; il faut aussi moderniser l'ensemble des accords de coproduction puisque les sommes d'argent les plus importantes surviennent quand vient le temps de produire un film». Elle estime qu'il y a lieu de s'ouvrir davantage sur d'autres territoires, de co-financer et de partager le risque.

La gestion du Fonds sera assurée par le Festival International du Film Francophone de Namur, dont la prochaine édition se tiendra du 2 au 9 octobre prochains. Le Québec et le Canada verseront chacun 100 000 euros (157 000 $ CAN) et les autres partenaires investiront à part égale 25 000 euros (39 000 $ CAN).