Pour assurer la survie du cinéma québécois, sept producteurs indépendants ont fondé un regroupement qui se penchera sur le financement de leur industrie.

La productrice Denise Robert (Les Invasions barbares, C't'a ton tour Laura Cadieux, Le Confessionnal) insiste sur l'urgence de revoir les accords de coproduction existants et d'en moderniser le financement. Elle souhaite notamment établir de nouveaux partenariats au-delà des frontières.

Le Regroupement des producteurs indépendants de cinéma du Québec se donne pour mission de trouver des pistes innovantes pour continuer de faire avancer l'industrie du septième art. En marge des événements de Cannes, plusieurs liens se tissent avec d'autres organismes similaires, dont le European Producers Club, et la Independant Film and Television Alliance des Etats-Unis.

Denise Robert soutient que financer des films devient une entreprise «difficile et compliquée» en ce moment, et que l'Europe, qui morcelle ses contributions financières entre plusieurs pays, s'impose comme un modèle dont il faut s'inspirer.

Participant au rendez-vous de Cannes, la productrice dit vivre des émotions contradictoires. Elle dit constater, outre l'effervescence, que les participants sont inquiets des effets de la crise économique. A la fois réjouie par la participation de six films québécois cette année, elle se dit inquiète et avoue se demander si ces réalisateurs auront les moyens de financer leur prochaine création. Cette inquiétude est plutôt répandue, et ce même si le cinéma, de par son accessibilité, a toujours réussi à survivre aux périodes creuses.

Les producteurs Roger Frappier, Denise Robert, Pierre Even, Richard Goudreau, Lyse Lafontaine, Lorraine Richard et Claude Veillet se sont engagés à tisser des liens avec leurs homologues internationaux pour partager les frais de productions cinématographiques.

Le regroupement souhaite déposer des options originales et frapper à la porte des gouvernements, tout particulièrement à Ottawa, où les enveloppes n'ont pas bougé depuis l'an 2000.