Le Parti du Congrès au pouvoir dans l'État de Maharashtra (ouest) a offert de nouveaux logements aux deux enfants indiens vedettes du film Slumdog Millionaire, après la destruction du bidonville de Bombay où ils habitaient, ont annoncé samedi les autorités.


Cette offre intervient après celle d'une fondation privée qui a annoncé s'être chargée de l'achat de nouvelles maisons pour les deux enfants, dont les habitations précaires avaient été rasées dans le cadre d'un programme municipal de destruction de bidonvilles illégaux.


Les appartements offerts par le Parti du Congrès, situés dans l'est de Bombay, sont réservés aux familles aux faibles revenus. Le prix de chaque logement s'élève à 400 000 roupies (8500 dollars).


Le chef du gouvernement de l'Etat de Maharashtra «a approuvé l'attribution des appartements aux noms de Rubina Ali et d'Azharuddin Ismail», les deux vedettes du film qui a remporté huit Oscars, a déclaré Gautam Chatterjee, vice-président de l'instance de l'Etat de Maharashtra qui a fait bâtir ces logements.
Le comité régional du Parti du Congrès «a accepté de payer les appartements», a-t-il dit.
Selon M. Chatterjee, les parents ont quinze jours pour décider s'ils acceptent l'offre des pouvoirs publics.


Mercredi, une fondation privée, financée par le réalisateur du film, Danny Boyle, et le producteur, Christian Colson, avait annoncé avoir acheté un nouveau logement pour Azharuddin Ismail, 11 ans, surnommé Azhar, qui incarne à l'écran le jeune Salim, frère aîné de Jamal.


Cette fondation avait précisé qu'elle réglait les derniers détails pour l'achat du logement de la petite Rubina Ali, 9 ans, qui joue dans le film le personnage de Latika enfant.


Amarjit Singh Manhas, trésorier du comité régional du Parti du Congrès, a déclaré au journal The Times of India que les appartements étaient offerts aux enfants en récompense «pour avoir rendu leur pays fier de leur rôle dans le film».


Le film, qui a remporté un grand succès en Occident, a reçu un accueil mitigé en Inde, qui a peu apprécié l'image de la pauvreté qu'il véhicule.