S'il existe un critère de sélection pour le Festival du film de Venise, c'est la capacité d'un film à captiver le public, croit le directeur de l'événement.

Marco Mueller, qui lancera ce mercredi le 66e Festival du film de Venise, sa sixième édition à titre de directeur, affirme d'ailleurs qu'il n'a jamais tant ri ou pleuré que lorsqu'il a regardé la sélection de cette année.

Le dernier film de Michael Moore, Capitalism: A Love Story, fait partie de la sélection cette année. Il s'agira de sa première entrée au festival italien, après avoir remporté des prix à deux occasions à Cannes. Selon M. Mueller, qui connaît le cinéaste depuis 20 ans et qui qualifie son dernier film d'«incroyablement symphonique», Michael Moore a passé du bon temps à Cannes, mais avait besoin de changement.

Pour attirer des réalisateurs à son festival, Marco Mueller préconise une approche personnelle. Il parle couramment sept langues, dont le chinois, ce qui lui a permis de créer un pont vers l'Occident pour les cinéastes asiatiques. Il passe de nombreuses heures à regarder des films, plus de 2000 par année, et à tenter de convaincre des gens que Venise est la plateforme idéale pour lancer tout type de film, des oeuvres typiquement hollywoodiennes aux films indépendants.

Cette année, le Festival du film de Venise se déroule une semaine plus tard qu'à l'habitude, soit du 2 au 12 septembre, se frottant ainsi au Festival de Toronto, qui présentera plus de 300 films du 10 au 19 septembre, contre quelque 80 oeuvres au festival italien.

Une vingtaine de films seront présentés en première mondiale à Venise, avant de voyager vers Toronto.

La sélection du Festival de Venise inclut cette année des longs métrages de 32 pays, un record. Les États-Unis et l'Italie présenteront respectivement 17 et 22 films.