Sophie Prégent, Frédérick Pierre, Maxime Leflaguais et Isabelle Guérard partageront les commandes du film sur la vie du pilote Robert Piché. Le drame psychologique - dont le tournage a été entamé il y a quelques jours - portera essentiellement sur «l'atterrissage intérieur» que le célèbre commandant de bord a dû faire lorsqu'il a posé son avion en panne dans les Açores en 2001.

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«Lorsqu'il a posé l'Airbus 330, il a dû poser en atterrissage forcé une partie de sa vie et ainsi assumer son passé», a expliqué hier Michel Côté, qui incarnera le célèbre pilote.

«Le projet m'intéressait beaucoup parce que ça fait longtemps que je n'ai pas eu un rôle avec autant d'introspection, a-t-il poursuivi. La plupart des scènes que j'ai à jouer ne sont pas spectaculaires, tout est dans l'oeil, c'est très intérieur.»

Le long métrage Piché: entre ciel et terre sortira en salle en 2010. Il portera sur trois moments dans la vie du pilote. Les spectateurs pourront revivre les heures entourant l'atterrissage héroïque de l'appareil d'Air Transat, se transporteront un an plus tard lors de la cure de désintoxication du commandant et revivront ses années tumultueuses de l'âge de 26 à 32 ans.

Rappelons qu'en 1983, le pilote a été incarcéré durant 19 mois dans un pénitencier de la Géorgie pour avoir transporté dans son avion de la drogue aux États-Unis.

Au départ, c'est Michel Côté qui devait jouer toutes les périodes de la vie de Piché. C'est finalement son fils, Maxime Leflaguais, qui a hérité du rôle du jeune Piché.

«J'ai du faire le deuil de la prison, de la drogue en Jamaïque et de tout ce volet de sa vie, a confié Côté. Mais heureusement, c'est mon fiston qui va le faire. Je suis content pour lui parce que ce sont des belles scènes avec de l'action et beaucoup de jus. Moi, j'ai hérité de la thérapie et du cockpit.»

Au départ, c'est Érik Canuel qui devait réaliser le long métrage. Il aurait quitté le projet pour une question de réduction du budget de production de 8,5 à 7 millions. C'est finalement, Sylvain Archambault (Les Lavigueur, Le septième round) qui signera la réalisation. Il dit vouloir faire un film empreint de réalisme

«La caméra sera nerveuse, à l'épaule et presque qu'indécente dans son incursion dans la vie des personnages», a-t-il expliqué en marge d'une conférence de presse tenue hier pour faire la promotion du film.