Une controverse grandissante relativement à un programme du Festival international de films de Toronto qui met l'accent sur Tel Aviv a généré de virulentes critiques de la part de plusieurs vedettes.

La dispute s'est amplifiée jeudi au moment où d'autres vedettes, dont Penélope Cruz, George Clooney, Julianne Moore, Oprah Winfrey et Chris Rock, s'apprêtaient à faire leur apparition sur le tapis rouge.

Dans un communiqué, plusieurs réalisateurs, dont Robert Lantos, David Cronenberg, Norman Jewison et Ivan Reitman, de même que les acteurs Minnie Driver et Saul Rabinek ont critiqué les gens qui ont été froissés par le programme City to City, une première dans le cadre du Festival cette année.

Selon M. Cronenberg, «les efforts pour faire cesser la mise en valeur de Tel Aviv équivaut à de la censure politique». De son côté, M. Jewison a demandé aux protestataires «de laisser la haine politique à l'écart de la communauté artistique».

Robert Lantos a soutenu que «cette forme de censure politique ne cadrait pas avec des valeurs chères à la société canadienne : liberté d'expression et liberté de choix.» Il a ajouté que cette forme de bigoterie n'avait pas sa place au Festival international de films de Toronto.

Des militants et de cinéastes établis à Toronto ont soutenu que cette initiative «originait de la machine de propagande israélienne» et se sont dits déçus qu'elle excluait le point de vue palestinien.

Mais ils ont également nié avoir demandé un boycott et assuré de leur appui les cinéastes participant au programme.

Ils ont ajouté que plus de 1000 personnes avait signé une lettre précisant leurs inquiétudes - incluant l'auteure et militante Naomi Klein, le musicien David Byrne, le cinéaste Ken Loach et l'actrice Jane Fonda.

Les organisateurs du Festival ont fait savoir qu'ils planifiaient tenir une conférence de presse et un événement public, lundi, pour expliquer leur position.