La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a répondu à la France et la Pologne que le cas du cinéaste franco-polonais Roman Polanski, incarcéré en Suisse sur mandat américain pour «relations sexuelles illégales» avec une adolescente, était du ressort de la justice, a indiqué dimanche Bernard Kouchner.

Lors de l'émission «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», le ministre français des Affaires étrangères a rappelé la démarche du ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski et de lui-même: «Nous avons écrit à Mme Clinton pour lui demander son avis et elle a répondu que c'était quelque chose --ce dont nous nous doutions-- qui regardait la justice», a-t-il dit.


Les deux ministres avaient écrit une lettre commune à Mme Clinton. M. Sikorski avait précisé qu'il s'adressait avec son homologue français à la secrétaire d'État «pour que la partie américaine demande à la Suisse de libérer Roman Polanski détenu en attente d'extradition, et pour qu'elle envisage la possibilité de recours au droit de grâce par le président Barack Obama».


M. Kouchner avait exprimé sa sympathie pour l'artiste et critiqué les circonstances de son arrestation alors qu'il venait participer à un festival de cinéma en Suisse.


«Ca a été mal interprété», a-t-il assuré dimanche au sujet de ses prises de position critiquées par divers hommes politiques français. M. Kouchner a redit son «admiration personnelle» pour le cinéaste. «Mais j'ai ajouté que la justice était la même pour tout le monde et là nous n'avons pas à prendre position», a-t-il dit.