La cinéaste française Agnès Varda, âgée de 81 ans, a déclaré lundi n'avoir «plus envie» de faire du cinéma de fiction, préférant réaliser des installations vidéo «moins fatigantes».

«Je n'ai plus envie de faire des fictions. J'ai envie de faire des installations vidéo, des petits films... des moments d'étonnement», a affirmé la réalisatrice lors d'une conférence de presse à Lisbonne, où la 10e édition de la Fête du cinéma français lui rend hommage cette année.

«Je m'adapte à mes capacités. Ce que je fais maintenant m'amuse beaucoup, et puis c'est moins fatigant», a expliqué Agnès Varda.

«Je n'ai pas envie de faire des films jusqu'à 100 ans, mais je trouve extraordinaire que certains en fassent», a-t-elle ajouté à propos du Portugais Manoel de Oliveira, le plus vieux cinéaste au monde qui fêtait fin 2008 son 100e anniversaire en plein tournage.

Dans le cadre d'une rétrospective de son oeuvre, Agnès Varda était invitée au Portugal pour présenter son dernier long métrage, Les plages d'Agnès, un autoportrait sorti en France en décembre 2008. «Je présente ici mon dernier film, car je crois que je n'en ferai pas d'autre», a-t-elle commencé par dire.

La réalisatrice devait présenter mardi à Porto deux de ses installations, Bord de mer (2009) et Le tombeau de Zgougou (2006).

Née en Belgique en 1928, Agnès Varda a réalisé en 1955 son premier long métrage, La pointe courte, considéré comme un important précurseur de la Nouvelle Vague où elle affirma sa place avec Cléo de 5 à 7 (1962).

Depuis, elle a notamment signé Le bonheur (1965), Daguerréotypes (1975), Sans toit ni loi (1985), Jane B par Agnès (1987), Jacquot de Nantes (1990) ou Les glaneurs et la glaneuse (2000).