Le réalisateur espagnol Carlos Saura a présenté mardi au festival de Rome Moi, Don Giovanni, un film en costumes sur la légende du célèbre séducteur vénitien Giacomo Casanova qui raconte la naissance du célèbre opéra éponyme de Mozart.

«Après l'Amadeus de Milos Forman il était difficile de revenir sur Mozart», a reconnu Carlos Saura lors d'une conférence de presse. «Il s'agit d'une version qui ne respecte par l'Histoire à la lettre», a tenu à préciser l'auteur de Carmen (1983).

Cette coproduction italo-espagnole est en fait un portrait libre du poète italien Lorenzo da Ponte, auteur du livret de Don Giovanni, à la fois ami de Casanova et lui-même artiste dissipé qui «jamais ne se refusait un verre de plus».

Da Ponte, un juif vénitien converti par la force au christianisme et expulsé de Venise par l'Inquisition, rencontre à Vienne Mozart avec lequel il va collaborer.

Le film, présenté hors compétition à Rome, est interprété par des acteurs quasi-inconnus du grand public, pour la plupart italiens.