Slapshot (1977)

La sortie de Slapshot en 1977 représente le jour où jurer est devenu un art. C’est peut-être aussi le premier film dont la traduction française – québécoise, en fait – est plus célèbre que la version originale. Avec cette oeuvre, il faut maintenant parler des cinq «s»: sport, sexe, violence, sacre et stupidité. Une stupidité poussée à l’extrême, tellement qu’on pourrait presque parler d’audace. Les phrases mémorables se succèdent. Les scènes aussi, à commencer par la première présence sur la glace des frères Hanson. Bien avant de devenir Jacques Mercier, un certain Yvan Ponton y a aussi été révélé. Un bêtisier tout simplement jouissif.

Phrase clés: toutes. Mais puisqu’il faut choisir: «Dave, c’t’un tueur! Dave, y’est magané...» 

Youngblood (1986)

Dean Youngblood (Rob Lowe) gagne le record pour la plus lente exécution d’un tir de pénalité. Il cligne des yeux, tourne en rond et écoute l’écho de sa sueur qui tombe sur la glace avant de foncer vers le gardien, un clone de Gerry Cheevers. Mais la véritable guerre, le numéro 10 des Mustangs la gagne quand il retourne sur la glace à la toute fin du match pour se battre contre Carl Racki, la quintessence du goon. Youngblood le couche par terre pour que le film puisse finir. Quelque part dans son salon, Don Cherry en pleure encore.

Phrase clé: «Wanna go, pretty boy? C’mon!» 

The Mighty Ducks (1992, 1994, 1996)

C’est le film de hockey revisité – et aseptisé – par Walt Disney. Comme une bonne psychanalyse, il commence par un traumatisme d’enfance. Gordon (Emilio Estevez) manque un tir de pénalité dans un match junior crucial. Ses démons le hanteront toute sa vie. Inculpé pour ivresse au volant, il est la condamné à devenir entraîneur d’une équipe pee-wee. Disney s’occupe du reste. Les lancers frappés ressemblent à des balles papillons, les méchants sont des Islandais (dans le deuxième) et la stratégie gagnante est celle du «grand V». Une belle trilogie pour les termites, atomes et novices. 

Phrase clé: «Couac, couac, couac.» 

Les Boys (1997, 1998, 2001, 2005)

Les Boys, c’est un condensé de tous les clichés associés aux ligues de garage, auquel on plaque une ligne dramatique pour rendre le tout facilement digeste. La caricature du vestiaire est plus réussie que celle de ce qui se passe sur la glace. Une franchise à succès à laquelle ont participé une multitude de nos comédiens.

Phrase clé: «Mental toughness, la dureté du mental! Icitte présentement, y’en a pas mal plus qu’on pense, du mental. La chambre est remplie de mental...»