David Boutin tiendra le rôle principal de Décharge, le deuxième long métrage de fiction de Benoît Pilon, a appris La Presse. David Boutin (La ligne brisée) jouera le rôle d'un homme confronté à ses vieux démons.

«C'est l'histoire d'un homme de 35 ans qui a un passé de délinquant, explique Benoît Pilon. Il a refait sa vie, mais à la suite d'une rencontre avec une jeune prostituée, il retombe dans les démons de son passé.»

Campé dans le milieu des éboueurs, Décharge sera tourné dans l'ouest de l'île de Montréal, au printemps ou au début de l'été prochain. Produit par Forum Films, Décharge a reçu le soutien financier de la SODEC, ainsi que celui de Téléfilm Canada grâce aux «enveloppes à la performance».

C'est le deuxième film de fiction que devrait réaliser Benoît Pilon. Connu surtout pour ses documentaires (Nestor et les oubliés, Rosaire et la Petite-Nation), Benoît Pilon a fait des débuts remarqués en fiction l'an dernier avec Ce qu'il faut pour vivre, un film récompensé au Festival des films du monde en 2008 et aux prix Jutra.

«La fiction a été mon premier désir de cinéma, précise Benoît Pilon. J'ai fait de la fiction lors de mes études à l'Université Concordia, ensuite j'ai été assistant réalisateur, puis réalisateur de fiction pour la télévision. Le documentaire est venu un peu par accident, notamment avec la rencontre de Rosaire.»

Depuis plusieurs années, Benoît Pilon gardait en tête les grandes lignes du scénario de Décharge, dont les débuts d'écriture ont été confiés à Pierre Szalowski (Ma fille, mon ange).

Après un premier long métrage d'époque, Ce qu'il faut pour vivre, tourné, à l'exception des scènes dans le Grand Nord, dans un lieu clos, Benoît Pilon est prêt à relever de nouveaux défis avec ce deuxième film.

«Le défi de Décharge est celui du deuxième film. Je suis conscient des attentes: je vais aussi dans un style complètement opposé. Décharge est un drame complètement différent, c'est un drame urbain au milieu de travailleurs», dit-il.

Le long métrage sera distribué par Remstar. En attendant le tournage, Benoît Pilon reste serein: «J'ai toujours un peu le trac. C'est normal: j'essaie de toujours faire de mon mieux.»