Le cinéma québécois a regagné des parts de marché en 2009, selon les chiffres publiés aujourd'hui par Cinéac. Avec 12,8 % de parts de marché, le cinéma québécois a rompu, en 2009, avec la baisse continue enregistrée au cours des trois dernières années.

Derrière ce succès, un film porteur: De père en flic, d'Émile Gaudreault.

La comédie, portée par le duo Louis-Josée Houde et Michel Côté, a été le film le plus populaire de l'année, toutes nationalités confondues. Avec 10,5 millions $ de recettes, De père en flic a coiffé au poteau Harry Potter (7 millions), Twilight - New Moon (6,7 millions) et encore Ice Age (6,1 million).

Les entrées de De père en flic, distribué par Alliance Vivafilm, représentent à elles seules 40 % des recettes totales de tous les films québécois sortis au cours de l'année 2009.

«Effectivement, l'effet De père en flic a aidé la hausse des parts de marché du cinéma québécois», note Simon Beaudry, président de Cinéac.

En 2009, le cinéma québécois retrouve «sa zone de confort», croit M. Beaudry. «Même sans De père en flic, on aurait pu tourner autour de 11 % de parts de marché », dit-il. Les neuf films québécois les plus populaires de l'année enregistrent des recettes allant de 800 000 $ pour Les grandes chaleurs, de Sophie Lorrain, à 1,7 millions, pour Les doigts croches de Ken Scott.

En 2005, année faste pour le cinéma québécois, les films les plus populaires de l'année enregistraient des recettes au guichet se situant entre 2,9 millions et 5,9 millions. «Les succès mitoyens étaient plus importants: là, ces succès moindres sont compensés par un succès énorme, celui de De Père en flic», poursuit M. Beaudry.

Du côté international, le cinéma américain a enregistré un léger recul en 2009, passant de 79,1 % à 75 % de parts de marché, tout comme les films internationaux, dont les recettes ne représentent plus que 3,4 % des recettes globales en 2009 contre 4,3 % en 2008.

Les succès internationaux de l'année ont été le britannique Harry Potter et le français Taken (2,9 millions de recettes).