Le nom de Mel Gibson est devenu célèbre grâce à celui du film Mad Max. Impossible, en présence du premier, de ne pas évoquer la possibilité d'une résurrection du second. Le projet est d'ailleurs dans l'air, avec à sa barre le réalisateur George Miller, capitaine des trois volets existants de cette saga postapocalyptique.

«J'ai parlé à George. Il essaie de faire ce film depuis des années. À un moment donné, je faisais partie de ses plans. Puis, il y a eu des changements et maintenant, ça a probablement pris une autre direction. Je ne sais pas», a raconté Mel Gibson lors d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de Santa Monica en vue de la sortie de Edge of Darkness de Martin Campbell, qui marque son retour devant la caméra après une absence de sept ans.

L'acteur, réalisateur, scénariste et producteur se fait plus précis et très enthousiaste - en avant les éclats dans la voix et l'ampleur dans les gestes! - quand il évoque le projet sur lequel il travaille avec le scénariste William Monahan (The Departed) et le producteur Bill Graham: un «film de Vikings» dont Leonardo DiCaprio sera la tête d'affiche.

Mel Gibson en signera la réalisation - «C'est la première idée que j'ai eue quand j'ai commencé, à 16 ans, à penser faire du cinéma» - d'une manière qui sera dans la lignée d'Apocalypto et, d'une certaine façon, de La passion du Christ... ne serait-ce que par l'approche linguistique de la chose: «Ce sera tourné en norrois et dans un anglais que vous auriez pu parler au neuvième siècle. Je veux que ça sonne vrai», a-t-il indiqué. Et, aussi, que ça ait l'air vrai: «Je veux des Vikings qui vous fassent peur, qui parlent dans une langue gutturale. Je veux un réalisme absolu.»

On voit ça comme une promesse ou une menace?

D'ici là, après Edge of Darkness, qui nous arrive le 29 janvier, on le reverra à l'écran plus tard cette année dans le nouveau film de Jodie Foster - sa partenaire dans Maverick: «Ça s'intitule The Beaver et, comme son titre l'indique (rires), c'est l'histoire d'un type cliniquement déprimé qui se retrouve avec une marionnette de castor à la main et qui ne parvient à s'exprimer qu'à travers elle.» Et puis, il poursuivra son travail sur How I Spent My Summer Vacation d'Adrian Grunberg, drame qu'il a écrit et dans lequel il tient le rôle principal. Et dont la préproduction fait déjà des vagues: il a demandé (et obtenu) que les détenus de la prison mexicaine où se fera le tournage, l'an prochain, soient transférés dans d'autres institutions.

L'art de faire des vagues...

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Notre reportage sur Edge of Darkness, dans le cahier Cinéma de demain.