Il s'est fait battre et torturer à l'écran. Quand il en a eu assez, il est passé derrière la caméra pour en faire battre et torturer d'autres. Bref, Mel Gibson est abonné aux tourments physiques et moraux autant qu'à la controverse. Mais rien de cela n'arrive, semble-t-il, à la cheville de l'épreuve qu'il traverse ces jours-ci: il tente d'arrêter de fumer après 45 ans de fidélité à la cigarette.

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C'est au neuvième jour de ce chemin de croix qu'il a rencontré les médias pour Edge of Darkness. Et il a fait un tabac... en parlant de cette résolution. «Chaque décision artistique que j'ai prise l'a été avec une cigarette. Ne pas avoir ça, ça me fait grimper aux murs», raconte celui qui a commencé à consommer de la nicotine à 9 ans. «Je pense que j'ai convaincu ma mère de me laisser fumer quand j'étais encore dans son utérus», a-t-il pouffé.

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Jusque-là calme à l'échelle « gibsonienne «, c'est avec moult gesticulations et éclats de voix - et de rire - qu'il a alors relaté la route tortueuse sur laquelle il avance depuis une semaine et demie: «Les trois premiers jours sans fumer, je me sentais le potentiel d'un tueur à la hache. La quatrième journée, je serais venu vers vous avec un bâton de baseball. Le jour 5, j'étais dangereux avec une tondeuse à gazon.»

Et de conclure qu'il vit maintenant «une vie sans plaisir, une vie où il n'y a plus rien d'agréable. C'est ce qu'on appelle mourir, non? Tout s'en va par petits morceaux. Et moi, je suis rendu plus qu'à mi-chemin.»

Disons que le jour 9 était celui de l'autoflagellation et de l'abattement.