Le film d'horreur Paranormal Activity, qui vient de sortir dans les salles de cinéma italiennes, a déjà provoqué des dizaines d'accès de panique, essentiellement chez de jeunes spectateurs, conduisant une association de consommateurs à envisager une action en justice.

«Les cas avérés d'accès de panique et les autres effets psychologiques enregistrés chez des mineurs, liés à la vision du film, montrent clairement la nécessité de l'interdire aux moins de 18 ans», a affirmé lundi dans un communiqué Codacons, une des principales associations italiennes de consommateurs.

Le 118, le numéro italien de police-secours, a enregistré des dizaines d'appels, comme par exemple à Naples, où selon un employé du 118 «plusieurs cas d'accès de panique qui ont duré plus d'une demi-heure se sont produits samedi soir».

«Le cas le plus grave concerne une jeune fille de 14 ans qui a été transportée à l'hôpital dans un état de paralysie», a-t-il précisé.

En outre, «les mineurs qui ont ces derniers jours subi des désagréments liés à la vision du film, comme des accès de panique, des tremblements, des vomissements, des états de choc (...) pourraient engager des actions (pour obtenir) des dommages-intérêts auprès des tribunaux», a indiqué le président de Codacons, Carlo Rienzi.

En 2007, à la suite d'un recours de l'association, le film de Mel Gibson Apocalypto avait été interdit aux moins de 14 ans.

Paranormal Activity, un thriller indépendant américain d'Oren Peli réalisé à la manière d'un documentaire avec un budget de 15 000 $, est sorti aux États-Unis le 16 octobre et en France le 2 décembre.

Le film met en scène un couple, Katie et Micah, qui sont témoins de phénomènes surnaturels dans leur maison : la caméra est tenue par le couple, avec des images souvent floues et mal cadrées à la manière du film Blair Witch Project.

Le ministre italien de la Défense Ignazio La Russa, père d'un petit garçon de sept ans, a qualifié la semaine passée de «chose horrible» la bande-annonce du film diffusée à toute heure par certaines chaînes télévisées italiennes, affirmant qu'elle «terrorise des milliers d'enfants».