Le cinéaste allemand Werner Herzog s'est dit «heureux» de présider le jury du 60e Festival international du film de Berlin qui devait s'ouvrir jeudi, une «importante plateforme pour les films des jeunes cinéastes» du monde entier.

«C'est incroyable de penser que je suis venu ici pour la première fois il y a déjà 42 ans. Je n'avais que 25 ans. Le festival était un peu rigide, il n'ouvrait ses portes qu'à un public limité», a déclaré Werner Herzog lors de la conférence de presse du jury de la Berlinale (11-21 février).

«J'avais loué une salle en ville pour montrer des films aux Berlinois et aujourd'hui le festival fait exactement la même chose!», a-t-il souligné.

«Je suis heureux de revenir. Il est important que les jeunes cinéastes puissent trouver ici une plateforme pour leurs films. L'an dernier, une jeune cinéaste péruvienne a remporté l'Ours d'or», a rappelé le réalisateur à propos de Claudia Llosa, récompensée pour son émouvant portrait de femme, Fausta.

«C'était important pour elle mais aussi pour son pays, où cela a eu un énorme retentissement», a expliqué Werner Herzog. «Mais la Berlinale n'est pas un festival de débutants!» s'est-il exclamé, saluant la présence dans la sélection de films de «cinéastes établis tels que Martin Scorsese, Roman Polanski et Michael Winterbottom».

«Qu'est-ce qu'un bon film? Cela restera toujours un secret, comme pour la grande poésie: vous ne savez pas ce qui fait sa profondeur», a encore dit Werner Herzog.

Membre du jury, l'actrice américaine Renée Zellweger qui l'an dernier présentait My One and Only à la Berlinale, a déclaré: «Ce qui m'inspire dans un film, c'est sa capacité à émouvoir, à inspirer, à enseigner des choses».

Le jury comprend aussi le producteur José Maria Morales (Espagne), les actrices Yu Nan (Chine) et Cornelia Froboess (Allemagne), la réalisatrice Francesca Comencini (Italie) et l'écrivain Nuruddin Farah (Somalie).

Il remettra le 20 février l'Ours d'or à l'un des 20 films en compétition.