Elle était un peu sceptique au début, mais elle s'est néanmoins laissée convaincre. D'autant plus que le personnage de la mère du Petit Nicolas a été écrit spécifiquement pour elle.

 

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La première fois qu'on lui a proposé d'incarner la mère du Petit Nicolas, Valérie Lemercier a dit non.

«Je venais d'enchaîner des tournages pendant 18 mois sans répit! a-t-elle lancé cette semaine au cours d'une interview téléphonique. Il était hors de question que j'en fasse un de plus. Mais Laurent a insisté. J'ai su qu'il avait écrit le rôle en pensant à moi. Et que Kad Merad serait mon partenaire. Difficile de résister!»

Elle restait quand même sceptique. Comme plusieurs Français de sa génération, Le Petit Nicolas fait partie de son imaginaire depuis l'enfance. Son père lui en faisait la lecture.

«À mes yeux, l'entreprise semblait très périlleuse, observe l'actrice. Mais Laurent (Tirard) s'est approprié magnifiquement l'univers de Goscinny et Sempé pour faire du Petit Nicolas un vrai film d'auteur. En fait, Laurent est lui-même le Petit Nicolas d'une certaine façon. Les situations qu'il a inventées sont encore plus «nicolesques» que les vraies! Par exemple, le personnage de la mère est beaucoup plus éteint dans les livres qu'il ne l'est à l'écran.»

L'actrice loue en outre la précision dont a fait preuve le cinéaste. Tant dans sa démarche que dans sa mise en scène.

«Nous étions admirablement bien dirigés, souligne-t-elle, d'autant plus que Laurent avait bien établi sa mise en place. Tout était déjà dessiné, pensé, construit, balisé. Cela laisse une liberté de jeu incroyable. Comme une impression d'être soi-même un dessin!»

Même si elle s'est glissée avec docilité dans l'univers qu'a inventé le cinéaste, Valérie Lemercier avoue avoir été quand même surprise au premier visionnement du film.

«Vous savez, un acteur n'est pas vraiment en mesure de savoir au moment du tournage, affirme celle qui compte aussi quelques réalisations à son actif (dont Palais Royal). Aussi ai-je été étonnée de rire autant. Le film est drôle sur plusieurs niveaux. C'est le genre de truc pour lequel on dit que la mayonnaise a pris!»

Valérie Lemercier coanimera par ailleurs avec Gad Elmaleh la 35e cérémonie des Césars du cinéma français le 27 février.

«Je sais que Gad est chez vous ces jours-ci, dit-elle. Pouvez-vous lui demander de rentrer le plus tôt possible afin que nous puissions répéter, s'il vous plaît? Ce serait très apprécié!»