Conçu par un chercheur américain, William Stapp, dans les années 80, le modèle Recherche-action pour la résolution de problèmes communautaires a été adapté au Québec dans une quinzaine de commissions scolaires par Claude Poudrier. Depuis l'an 2000, ce formateur a rassemblé 400 intervenants de l'éducation qui ont mobilisé 10 000 enfants, élus municipaux et membres de la société civile pour améliorer leur environnement.

Un projet comprend des étapes précises pour les élèves: relever un problème important à leurs yeux; l'analyser en profondeur; envisager des solutions potentielles ; retenir la plus appropriée; mettre en oeuvre un plan d'action; évaluer la démarche et le résultat obtenu.

Les enfants de sixième année de l'école La Farandole de McMasterville ont participé avec succès au programme, comme le documente le film de Fernand Dansereau, Les porteurs d'espoir.

«Tu prends un jeune qui n'a pas sa place dans la classe, tu mets l'éclairage sur lui, tu lui donnes une tâche et tu changes sa vie, résume l'enseignant Dominique Leduc. Les parents nous disent que ça leur a donné un coup de fouet, voir leurs enfants changer la communauté. Moi, ça me donne de l'espoir.»

Fernand Dansereau rappelle que l'instigateur de la méthode, Claude Poudrier, «dit que l'optimisme est un pouvoir et un outil qu'il ne faut pas négliger. Nous vivons à une époque de métamorphose pareille à la Révolution tranquille. Je reste inquiet pour l'humanité, mais ces enfants sont des éléments de réponse pour l'avenir.»