Oubliez le cowboy héroïque, l'Indien sanguinaire et la conquête idéalisée de l'Ouest. Le western américain ne se résume pas aux «vues» de John Wayne et Gary Cooper. 

À partir des années 60, le genre s'est remis en question. Et des films différents ont vu le jour. On les a surnommés les «westerns crépusculaires» parce qu'ils marquaient la fin d'une époque. Vu par de jeunes réalisateurs comme Sam Peckinpah, Arthur Penn, Robert Altman ou Abraham Polonsky, le cowboy devenait soudain un personnage plus humain, voire tourmenté, en rupture avec le mythe de la grande épopée du Far West.

On connaît moins les films de cette époque et tous ceux qui s'en sont inspirés. C'est justement pourquoi la Cinémathèque a décidé de rendre hommage au genre jusqu'au 28 avril. Dix-sept longs métrages tournés entre 1958 et 2007 seront présentés (en cinémascope svp!), incluant Man of the West d'Anthony Mann (1958) Ride the High Country de Sam Peckinpah (1962), The Missouri Breaks avec Marlon Brando (1976) et The Proposition, un film de 2005 qui repousse la frontière du Far West jusqu'en Australie.

Si vous voulez pousser la réflexion, sachez que cet intrigant cycle proposera aussi une table ronde le 17 avril au café bar de la Cinémathèque, en compagnie de différents spécialistes, dont le réalisateur Jean-Pierre Lefebvre, le prof de cinéma André Habib et le critique Marcel Jean. Bon western existentiel.

Tous les détails sur la programmation au www.cinematheque.qc.ca