Le cinéaste canadien James Cameron, réalisateur de la superproduction Avatar, a demandé lundi au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qu'il assume le rôle de «héros» en annulant la construction en Amazonie du troisième plus grand barrage hydroélectrique au monde.
  
«Je sais que le président Lula a déjà fait beaucoup pour ce pays, pour les pauvres. Je lui lance le défi d'être un héros, pour mener le Brésil, d'autres pays et dirigeants vers un nouveau modèle de développement durable (...) La construction (du barrage de Belo Monte) n'est pas une réponse adéquate», a dit Cameron au cours d'une conférence de presse à Brasilia.
 
 Comme le chanteur Sting, les écologistes ou les indiens des rives du Xingu, un affluent de l'Amazone, il estime que le projet, qui a reçu début février l'aval du ministère brésilien de l'Environnement, comporte des risques pour l'environnement.
  
Le réalisateur d'Avatar, une fable écologique, a également participé lundi à une manifestation à Brasilia organisée par des groupes indigènes et des paysans qui réclament l'annulation de l'appel d'offres pour la construction du barrage de Belo Monte. Il était accompagné de l'Américaine Sigourney Weaver, actrice dans Avatar.
   
 Le barrage, dont le coût est évalué à 11 milliards de dollars et dont la capacité de production sera de 11 000 MW, doit devenir le deuxième plus grand du Brésil, après Itaipu (14 000 MW) dans le sud du pays, et le troisième au monde après celui des Trois Gorges, en Chine (18 000 MW).
 
 Il doit inonder 500 km2 de terres et «va demander des excavations équivalentes aux travaux du canal de Panama», selon le ministère public de l'État de Para.