Le projet de construction d'un complexe de cinq salles dédiées au cinéma d'auteur à eXcentris a fait l'objet d'une rencontre, hier, entre le président de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), François Macerola, et des représentants du Cinéma Parallèle et de la Société de développement Angus. Mais un autre acteur a surgi dans ce dossier: le Cinéma du Parc, qui veut louer les salles d'eXcentris.

La rencontre à la SODEC a été planifiée à la suite du refus de la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, de financer le projet de 12 millions qui vise à créer un complexe de cinéma d'auteur à eXcentris. La SODEC a émis en après-midi un court communiqué faisant état de la rencontre. Un comité de travail aurait été formé dans ce dossier et se rencontrerait lundi.

Selon nos informations, le début de la réunion a été tendu mais finalement, un climat de travail s'est installé. «La rencontre a été constructive, dit Hélène Blanchet, directrice de projet au Cinéma Parallèle. Le projet a été rejeté. M. Macerola s'assoit avec nous pour trouver une solution. On maintient que le projet déposé est extraordinaire pour le cinéma d'auteur. On espère que le gouvernement et la SODEC se rendront compte que c'est un très bon scénario. Peut-être qu'il sera retenu, ou un scénario légèrement modifié. C'est ce qu'on souhaite.»

M. Macerola a-t-il fait des propositions? «Non, il n'a fait qu'écouter», a dit Mme Blanchet.

Cinéma du Parc

Par ailleurs, l'administrateur du Cinéma du Parc, Roland Smith, nous a fait parvenir une lettre qu'il a adressée à François Macerola. Il lui écrit qu'il est «en négociation avec Daniel Langlois pour lui louer ses salles. Nous devons nous revoir la semaine prochaine pour continuer les discussions et possiblement terminer un deal», poursuit-il.

M. Smith ajoute que «les contribuables québécois vont préférer une option où l'exploitation de ce complexe se fasse selon les règles de notre industrie sans un apport substantiel et inacceptable de subventions, une somme exagérée pour les payeurs de taxes et les acteurs «réguliers» de la profession».

Roland Smith estime qu'aucun autre complexe cinématographique «n'offre depuis quatre ans une programmation aussi internationale, variée et originale pour servir la population francophone, anglophone et allophone du Grand Montréal». Il se demande aussi où sont «les «nouveaux films» à programmer dans ces cinq «nouvelles salles»»?

La SODEC serait-elle favorable à la proposition de M. Smith? Dans un courriel, celui-ci nous a écrit: «La SODEC m'a demandé si j'étais d'accord à ce que La Presse et Le Devoir la reçoivent» (la lettre).

Invité à réagir, Daniel Langlois a affirmé hier à La Presse, par courriel, qu'il n'a «pas encore parlé avec M. Roland Smith concernant une location éventuelle des salles eXcentris. M. Smith a cependant contacté mon assistante pour organiser une rencontre à mon retour à Montréal. Je ne connais pas encore la raison de cette rencontre».