Devenu célèbre après avoir gagné le concours 2008 de So You Think You Can Dance Canada, le danseur Nico Archambault était en tournage cette semaine à Montréal avec l'équipe du film Sur le rythme, réalisé par Charles-Olivier Michaud : une histoire de danseurs et de passion.... comme celle de Nico et de sa blonde Wynn qui vont se marier dans quelques jours. 

Treizième journée sur 20 du tournage de Sur le rythme. Mylène St-Sauveur est sur la scène du Cinéma Impérial. Son personnage, Delphine, se rend à une audition de danse. La danse, c'est sa passion. Tellement qu'elle lâche l'université, au grand dam de ses parents (Marina Orsini et Paul Doucet). Mais sa grand-mère (France Castel) et un danseur dont elle fait la rencontre (Nico Archambault) vont la conforter dans son désir de danser.

C'était une journée plutôt tranquille, jeudi, pour les producteurs Caroline Héroux (Gaëa Films) et Christian Larouche (Les Films Christal). Ils étaient encore sur le high du tournage de la veille. «C'était la scène finale du film, dit Caroline Héroux, également scénariste du film. Il y avait 22 danseurs. C'était assez impressionnant.»

«Nico est allé chercher ses amis, des danseurs extraordinaires qui apportent une richesse à l'écran», ajoute Christian Larouche.

Nico Archambault joue plus que le second rôle dans le film. Il réalise aussi la chorégraphie avec sa fiancée Wynn Holmes et a apporté au film 60 danseurs du Québec, de Vancouver, de Calgary et de Toronto.

«Il y a des break dancers, des danseurs de danse contemporaine et de ballet, certains pros, d'autres de la rue; ça fait vraiment la force du film, car, d'habitude, un film sur la danse se consacre à un seul genre de danse», dit Christian Larouche.

Avec Sur le rythme, Charles-Olivier Michaud réalise son deuxième film, après Snow&Ashes (encensé et primé hors Québec, mais presque inconnu chez nous).

«C'est un film sur le dépassement de soi, sur le fait de décider de faire ce qu'on veut dans la vie, dit-il. Comme moi qui suis devenu cinéaste, même si ma famille m'avait traité de fou!»

Et Nico Archambault acteur, est-il bon? «Il s'exprime avec son corps et s'en tire très bien, dit Charles-Olivier Michaud. Ce n'est pas facile. On lui demande beaucoup, mais il donne beaucoup.»

«Il est super bon, ajoute Caroline Héroux. On a travaillé avec Alexandre Despatie (À vos marques...party!) qui n'avait jamais joué, mais, avec Nico, à cause de la danse où il y a une émotion, ça vient plus naturellement qu'avec Alexandre.»

En entrevue, Nico Archambault dit apprécier cette expérience: «L'étincelle est allumée. J'apprends et c'est un honneur pour moi. J'avais fait un docudrame sur la vie de Rudolf Noureev et un téléfilm, Vacation with Derek, mais c'est mon premier film en français. C'est exigeant d'être dans les premiers rôles et de faire la chorégraphie. Heureusement que Wynn est là. Comme comédien, parfois, je n'ai pas le recul, je ne vois pas les prises, donc elle doit veiller à ce que les angles soient bons.»

Danse urbaine

Le danseur est content qu'un film ait été réalisé sur la danse urbaine, genre qu'on voit peu au cinéma, dit-il. «On ne voulait pas faire une copie d'un film américain de danse.»

Dans les mois qui viennent, Nico Archambault va travailler avec Wynn Holmes à la chorégraphie des artistes de So You Think You Can Dance Canada, comme l'an dernier. Mais il a surtout à l'esprit les célébrations qui s'en viennent: «Je vais me marier avec Wynn à Montréal en juillet», dit-il.

La présence de Nico n'occulte pas celle de Mylène St-Sauveur qui montre qu'elle n'excelle pas que dans la méchanceté! On l'avait vue dans 5150, rue des Ormes où elle jouait la fille de Normand D'Amour et donnait du bâton de baseball à Marc-André Grondin...

«Sur le rythme est complètement différent et tant mieux! dit-elle. Ça permet de développer différentes personnalités. Delphine a le même âge que moi, 20 ans. C'est bien d'avoir l'âge de son personnage. J'ai adoré travailler avec les danseurs. Ils ont une vibe et sont très tactiles. Ça permet de faire monter l'émotion. Et avec les autres acteurs, j'apprends, juste à les regarder. Marina qui va chercher sa lumière... On voit le bagage qu'ils ont.»

Après Sur le rythme, elle tournera dans un film en anglais en octobre. «C'est un film canadien à petit budget, mais il devrait laisser sa marque, dit-elle. Avec un réalisateur émergent.» On n'en saura pas plus pour l'instant.

Sur le rythme, qui sortira le 17 avril 2011 sur nos écrans, donne une belle place à Montréal. «C'est comme si les lieux étaient eux-mêmes un personnage, dit Caroline Héroux. On va voir Montréal comme on l'a rarement vu au cinéma.»