Une salle comble de plus de 1200 personnes, majoritairement un public jeune, a réservé un accueil chaleureux au long métrage québécois Trois temps après la mort d'Anna, de Catherine Martin, présenté en première mondiale, lundi soir, au Festival international de Karlovy Vary, en République tchèque.

Une première salve d'applaudissement, suivie d'une seconde à l'issue du générique, dans le grand amphithéâtre Velky, a marqué la projection de ce drame intimiste et sobre, seul long métrage nord-américain en compétition officielle cette année à ce festival, le plus important d'Europe centrale et aussi l'un des plus anciens avec ses 45 ans au compteur.

La réalisatrice Catherine Martin (Mariages) et les deux comédiens du film, Guylaine Tremblay et François Papineau, présents dans la salle, ont été ravis par la réception du film. Fraîchement revenue d'une promenade de deux heures dans un sentier de Karlovy Vary baptisé en l'honneur de Beethoven, compositeur dont l'une des oeuvres occupe une grande importance dans son film, la réalisatrice ne cachait pas son étonnement, en ce lendemain de première, de «la qualité d'écoute exceptionnelle» des spectateurs. «J'ai senti que le public était très réceptif.»

Le distributeur québécois du film, Louis Dussault, était pour sa part enchanté de l'accueil réservé à sa production et du tremplin que Karlovy Vary procure à son poulain. Afin d'être présente à Karlovy Vary, Guylaine Tremblay avait effectué un aller-retour éclair en République tchèque, «sa folie de l'été».

Partie de Montréal dimanche, la populaire comédienne est arrivée quelques heures seulement avant la conférence de presse et la projection officielle. Au saut du lit, après une nuit écourtée par une réception dans un restaurant de Karlovy Vary, elle reprenait l'avion pour le Québec, à temps pour jouer (et chanter) ce soir dans la pièce Les belles-soeurs, à Joliette.

Tourné dans la région de Kamouraska, Trois temps après la mort d'Anna raconte le cheminement d'une mère (Tremblay) cherchant à surmonter la perte tragique de sa fille unique, une violoniste prometteuse morte assassinée. Ravagée par la douleur, ne sachant ni à qui ni à quoi se rattacher, l'endeuillée trouvera refuge dans la maison de ses ancêtres. Un ancien amoureux (Papineau), un peintre en panne d'inspiration, l'aidera à surmonter l'épreuve.

Le film tente de devenir le second film québécois depuis Le coeur au poing, de Charles Binamé, en 1998, à remporter le grand prix du festival, le Globe de cristal. Le dévoilement du gagnant aura lieu à l'issue de la compétition, samedi. La vie avec mon père, de Sébastien Rose, avait remporté le Prix du public en 2005.

Trois temps après la mort d'Anna
prendra l'affiche en salle le 13 août.

Les frais de déplacement et de séjour du Soleil à Karlovy Vary ont été payés par le Festival international du film et le distributeur K-Films.